La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
LR : « Un parti qui ne fait que des divisions, que des soustractions » selon Lecornu
Par Maud Larivière
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Laurent Wauquiez a limogé lundi, la numéro 2 du parti Les Républicains, Virginie Calmels. Sébastien Lecornu, secrétaire d‘État auprès du ministre de la Transition écologique, a lui-même été exclu du parti lors de son entrée au gouvernement d’Édouard Philippe, il y a un an. « Ça peut arriver à des gens très bien de se faire virer des Républicains » ironise-t-il.
« C’est un peu triste tout ça, c’est une famille politique qui, tout au long de la cinquième République, n’a cessé de s’agrandir (…) » rappelle-t-il. « Au fond on voit bien que ces bisbilles de politiques politiciennes n’apportent plus grand-chose » déclare le secrétaire d‘État, qui prône le rassemblement, et déplore l’échec de Laurent Wauquiez : « Je pense que dans des dossiers très compliqués, comme on l’a vu sur la SNCF, plus on est nombreux, plus on est forts à soutenir une réforme et un chantier de transformation du pays. Moi je préférerais que tous les gens raisonnables, justement, qui aiment leur pays (…) que tout le monde se sert un tout petit peu les coudes ».
« D’une famille politique qui traditionnellement, avait les bras grands ouverts, aujourd’hui c’est un parti qui ne fait que des divisions, que des soustractions » regrette-t-il. Pour Sébastien Lecornu, le parti ne prend pas la bonne direction : « Chacun doit prendre ses responsabilités. Ce qui se passe, c’est quand même assez inéluctable, depuis l’élection de Laurent Wauquiez. Sa stratégie politique, elle repose sur un raidissement, une posture de rétrécissement ».
« Soit les gens qui restent aux Républicains, combattent cette ligne, soit, et je crois que beaucoup de maires le feront d’ailleurs, à l’occasion des élections municipales, on se rapproche d’une force de rassemblement beaucoup plus centrale, pas centriste, et qui permet d’épouser plus large pour faire passer les réformes que les Français attendent » conclut-il.