Virginie Calmels, récemment limogée de la vice-présidence des Républicains (LR), affirme avoir subi "intimidation" et "menace" de la part du président du parti Laurent Wauquiez, dans un entretien au Point paru jeudi, des accusations contestées dans l'état-major du parti.
Dans cet entretien, Mme Calmels relate une réunion avec M. Wauquiez au mois de mars. Elle venait de critiquer sévèrement le Front national sur les réseaux sociaux alors que, fait rare, le FN (devenu RN) appelait à voter pour un candidat LR dans une élection législative partielle à Mayotte.
"Je suis convoquée le mardi suivant pour une réunion en tête-à-tête dans son bureau. C'est une scène très violente. Il est dans l'intimidation, la menace. Le ton monte très fort, cela ne se termine pas bien", raconte Mme Calmels.
"+Tu es tarée d'avoir fait un tweet comme ça!+, me dit-il. J'ai cru qu'il allait en venir aux mains. De ce jour, nos relations deviennent électriques. Je décide de ne plus lui parler et de ne communiquer que par écrit avec lui. On entre dans un rapport inamical. J'ai la boule au ventre rien qu'à l'idée d'aller dans son bureau. Je me dis qu'il peut être d'une grande brutalité et sans limites, il m'inquiète", poursuit-elle.
"Une interview qui relève de la psychiatrie", a réagi l'entourage de Laurent Wauquiez, sollicité par l'AFP.
"Virginie se perd avec de telles accusations", estime l'une des porte-parole du parti, Lydia Guirous. "Impossible d'imaginer Laurent Wauquiez dans l'agressivité, encore moins avec une femme", assure une autre porte-parole, Laurence Sailliet.
Mme Calmels a récemment été remplacée par Jean Leonetti au poste de numéro deux de LR, après une série de désaccords sur la ligne et la stratégie portées par Laurent Wauquiez, qu'elle avait rejoint dans sa campagne pour la présidence du parti.