Malgré une avancée sur les retraites, avec un retour à la table des discussions avec les partenaires sociaux, « le compte n’y est pas » pour une bonne partie des socialistes, après le discours de politique générale de François Bayrou. Pourtant, « il y avait un accord » avec les ministres, confie le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner. Mais le premier ministre s’est montré peu précis, voire maladroit, pour donner le change au PS.
Lois de bioéthique : « Il n’y a pas de risque de division quand on se respecte », pour Marc Fesneau
Par Public Sénat
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L’ouverture de la procréation médicale assistée (PMA) à toutes les femmes, le sujet est potentiellement sensible, et ne mettra pas d’accord tous les parlementaires. Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, qui a présenté les contours du texte ce dimanche, veut un débat apaisé, comme le reste du gouvernement. « La volonté du président de la République et du Premier ministre, c’est d’entrer dans le débat avec autant de sérénité possible […] La ministre de la Santé a annoncé la volonté qu’elle avait de pouvoir écouter tout le monde, de pouvoir le faire avec le respect des positions des uns et des autres », a souligné Marc Fesneau, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, invité de Public Sénat.
Ce cadre du MoDem a contesté la lecture faite par le député LR Éric Woerth, qui y voit un « outil de fracturation de l'opposition ». « L’entrée en matière n’est pas du tout celle d’un porte-étendard ou d’une opposition que nous voudrions ouvrir les uns avec les autres », a répliqué le ministre.
Marc Fesneau a d’ailleurs rappelé que sur ce type de sujet, ce n’était pas « pas une question d’opposition et de majorité ». « Dans les groupes il y a des opinions de nature différente », a-t-il insisté. Le sujet va d’autant plus se poser que la majorité présidentielle est constituée d’élus d’horizons différents. Mais le ministre chargé des Relations avec le Parlement ne craint pas que le débat à venir fracture La République en marche et ses alliés. « Il n’y a pas de risque de division quand on se respecte et quand on sait le texte qu’on veut poser », selon lui, rappelant que les précédentes lois de bioéthique n’ont « jamais fracturé des majorités ».
« Le risque de division, il est parfois sur des fractures personnelles, sur le fait que certains puissent avec leurs convictions y aller un peu fort, mais il n’y a pas de risque de division en tant que tel », a-t-il ajouté. Le débat devra s’ouvrir à l’Assemblée nationale dès la fin du mois de septembre.