Loi séparatisme : Marlène Schiappa contre l’interdiction du port du voile aux accompagnatrices scolaires

Loi séparatisme : Marlène Schiappa contre l’interdiction du port du voile aux accompagnatrices scolaires

Tandis que les sénateurs ont voté plusieurs amendements interdisant le port de signes religieux distinctifs aux accompagnants de sorties scolaires, dans le cadre des discussions sur la loi confortant le respect des principes républicains, la ministre chargée de la Citoyenneté a indiqué que ce n’était pas la bonne manière, selon elle, « de combattre l’islamisme ».
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Des amendements significatifs. Au premier jour des discussions au Sénat sur le texte de loi confortant le respect des principes républicains, les membres de la Haute assemblée ont majoritairement voté plusieurs amendements visant notamment à interdire le port de signes religieux distinctifs aux accompagnants de sorties scolaires, dont le port du voile pour les mères accompagnatrices. Portés par les sénateurs Les Républicains et RDSE, les amendements ont été adoptés à 177 voix contre 144, et contre l’avis du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avançant que la laïcité se basait sur « l’acceptation de la pluralité religieuse » de la société.

Invitée sur le plateau de Public Sénat, ce mercredi, la ministre chargée de la citoyenneté est revenue sur le vote des sénateurs. « Je ne suis pas favorable à cette disposition sur le voile. Je suis très favorable à deux grands principes : la liberté de conscience et la neutralité religieuse de l’état et des services publics. Je ne crois pas qu’on combatte l’islamisme de cette manière-là, je crois que ce n’est pas souhaitable », a assuré Marlène Schiappa. Pour la ministre, la portée de cette loi surnommée « loi séparatisme », vise avant tout à « soutenir les élus locaux », notamment en mettant en place un contrat d’engagement républicain, permettant de mettre fin aux subventions des associations qui n’en respecteraient pas le principe, comme « la maire EELV de Strasbourg qui a donné 2,5 millions d’euros à une mosquée, ou le maire de Grenoble, Eric Piolle qui a financé le CCIF pendant des années », raille la ministre, en en profitant pour tacler les adversaires politiques de la majorité.

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