La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
LFI: “personne n’est capable de fédérer” comme Mélenchon, selon Coquerel
Par Public Sénat
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"Personne n'est capable de fédérer" la France insoumise comme Jean-Luc Mélenchon, a assuré lundi le député LFI Eric Coquerel, estimant que le mouvement avait "besoin" d'une telle "figure tribunitienne", malgré l'échec des Européennes.
"On est dans la Vème République, on a besoin d'une figure tribunitienne. Moi, ce que je constate, c'est que pour l'instant, je ne vois personne qui est capable de fédérer de manière aussi naturelle les choses" que Jean-Luc Mélenchon, a souligné sur Europe 1 le député de la Seine-Saint-Denis.
Le résultat très décevant (6,31%) aux élections européennes a ouvert une crise à LFI avec la fronde de plusieurs cadres dénonçant le fonctionnement en interne, l'offensive de la députée Clémentine Autain pour changer la ligne ou encore le départ de Charlotte Girard, une figure du mouvement.
Jean-Luc Mélenchon lui-même a laissé planer un doute sur son avenir à la tête du mouvement, qui a frôlé les 20% à la présidentielle de 2017. Après le 6 juin, "je proposerai une suite pour notre chemin et je dirai ce qu'il en sera pour moi", a-t-il écrit sur son blog, sans plus de précisions.
Eric Coquerel estime que l'échec des Européennes "peut-être juste une chute de tension" si LFI réussit à ne pas "partir dans des affrontements internes qui n'ont pas lieu d'être". Tout en avouant "sentir monter des tensions, des mots, des anathèmes", suffisamment fort pour lancer lundi un "appel à la raison".
Contestant les accusations d'autoritarisme contre M. Mélenchon, le député de la Seine-Saint-Denis a qualifié de "piège" la colère très médiatisée du chef de file de LFI durant les perquisitions au siège du mouvement en octobre.
"On a par exemple laissé monter une caméra comme celle du (l'émission) Quotidien qui nous a jamais été véritablement très favorable. Il y a eu des erreurs. Mais une scène d'une heure a été synthétisée en une minute. On a été manipulés. Le vrai problème, c'est qu'aucune force démocratique (...) ne se soit insurgée contre le fait que nous ayons été perquisitionnés comme des terroristes", s'est-il ému.