Haro sur Emmanuel Macron: les soutiens de François Fillon, candidat de la droite à l'élection présidentielle, ont vivement attaqué dimanche le candidat d'En Marche!, l'un de ses principaux concurrents qui le mettraient en échec au premier tour selon les sondages.
"C’est Macron, l’héritier de François Hollande", a lancé François Baroin, président des maires de France, devant plus de 25.000 personnes, selon les organisateurs, et une marée de drapeaux tricolores.
Selon lui, M. Macron "doit tout" à M. Hollande, "il lui doit sa carrière, il lui doit ses nominations, il lui doit ses postes, il lui doit ses idées, il lui doit ses projets, il lui doit aussi ses soutiens, il lui doit ses amis, ses fidèles, il lui doit son gouvernement, il lui doit son avocat", Me Jean-Pierre Mignard.
"Hollande l’a formé et déformé puisque M. Macron, c’est tout à la fois et réciproquement la duplicité et le renoncement, l’hésitation et l’imprécision, l’impréparation et l’improvisation", a ajouté M. Baroin.
"Désormais, les masques sont tombés: le candidat du +ni droite ni gauche+, le candidat de l'extrême flou, a montré son vrai visage: Emmanuel Macron, c'est Hollande saison 2", s'est exclamée Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France.
Selon elle, Macron et Hollande, "c'est le même programme économique fait de folie dépensière, d'absence de réformes, et au bout, toujours plus de dette, d'impôts et de chômage".
Emmanuel Macron, c'est "le dauphin de M. Hollande" et "le représentant de la gauche bobo", a dénoncé Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat.
"Vous avez aimé la synthèse molle de Hollande, vous adorerez l'eau tiède de Macron", a fustigé Luc Chatel, porte-parole de M. Fillon, tandis que son collègue à l'Assemblée, Eric Ciotti, assurait que "Macron, c'est la supercherie en marche", en allusion au parti créé par l'ex-ministre de l'Economie, En marche!.
Pour le chef d'entreprise Henri de Castries, "quitter le Titanic dont on a été le copilote dans une chaloupe ne mérite pas un destin".
M. Fillon, mis en examen dans l'affaire des emplois présumés fictifs de membres de sa famille, est distancé dans les sondages par Marine Le Pen, présidente du Front national, et l'ex-ministre de l'Economie. Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise, fait désormais jeu égal avec lui selon un sondage BVA.