Les propos de Gérard Collomb sur les migrants ne sont pas « un problème pour le gouvernement » estime Laurence Rossignol

Les propos de Gérard Collomb sur les migrants ne sont pas « un problème pour le gouvernement » estime Laurence Rossignol

Laurence Rossignol, sénatrice PS de l’Oise, était l’invitée de Territoires d’Infos vendredi matin sur Public Sénat. Interrogée sur les propos de Gérard Collomb concernant les migrants qui feraient du benchmarking, elle tacle l’usage de l’anglais par l’exécutif.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Gérard Collomb a fait polémique au Sénat mercredi, en déclarant que les migrants faisaient du Benchmarking, c'est-à-dire, qu’ils comparaient les législations avant de choisir leur destination.

« Ce qui peut être vrai, c’est qu’effectivement, les migrants connaissent le droit, ils connaissent aussi la philosophie d’accueil des pays de l’Union européenne. C’est sûr qu’il y a des pays dans lesquels ils doivent aller moins spontanément, qui sont les pays des xénophobes (…).  Et la France, et je crois qu’on peut en être fier, a l’image d’un pays d’accueil, d’un pays des droits de l’Homme, d’un pays d’asile. Comment leur reprocher ? » analyse Laurence Rossignol, sénatrice PS de l’Oise.

L’ancienne ministre rappelle également les propos de Nathalie Loiseau, ministre des Affaires européennes, qui, il y a quelques semaines avait parlé de « shopping de l’asile » qu’effectueraient les migrants. « Je crois que ce gouvernement devrait arrêter de parler tout le temps avec des mots anglais, déjà il s’exposerait à moins de déconvenues, parce qu’il aurait expliqué en français que la France est un pays d’accueil, et que les migrants le savent, ça n’aurait pas fait le scandale  que ça a fait ».

Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, a déjà été plusieurs fois recadré, notamment sur le sujet des routes à 80km/h, ou encore sur ses propos concernant la passivité des manifestants face aux black blocs.

« Quand il était au Part socialiste, c’était déjà un petit problème » confie la sénatrice. « Mais je ne suis pas si sûre que ce soit un problème pour le gouvernement. Je crois que Gérard Collomb est en ligne direct avec le Président de la République, qu’il enjambe le Premier ministre, et ce qu’il fait est somme toute, assez conforme avec ce que le Président attend de lui ».

« Le gouvernement nous rappelle souvent (…) que tout et sous contrôle, donc je leur fait le crédit de penser que tout est sous contrôle, et que quand un ministre parle, c’est sous contrôle » conclut-elle.

Dans la même thématique

Paris : Hearing of Elisabeth Borne at French Senate
7min

Politique

Dérapage du déficit : les moments clés de la mission d’information du Sénat qui étrille les gouvernements passés

Série. Retour sur les temps forts parlementaires de 2024 au Sénat. En mars dernier, le rapporteur général de la commission des finances du Sénat se rendait au ministère de l’Economie pour enquêter sur la dégradation du déficit de la France. C’est le point de départ d’une des missions d’information les plus marquantes de cette année 2024. Retour en six dates sur ces travaux, ponctués d’auditions musclées.

Le

Paris, Matignon : minute of silence
5min

Politique

Gouvernement Bayrou : « Il y a une forme d’impasse stratégique », juge le constitutionnaliste Benjamin Morel

Alors que le gouvernement de François Bayrou doit être annoncé à 18h30, les principales interrogations concernent la durée de vie de cette future équipe. En effet, le Premier ministre s’appuie sur le même socle politique que son prédécesseur et souhaite reprendre les travaux de Michel Barnier sur le budget. Pour le même résultat ? Entretien avec Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris-Panthéon-Assas.

Le