Législatives : le RN opte pour le ni-ni, avec « des cas particuliers » nuance Louis Aliot qui cible Christophe Castaner

Législatives : le RN opte pour le ni-ni, avec « des cas particuliers » nuance Louis Aliot qui cible Christophe Castaner

Face aux duels qui opposeront la majorité présidentielle et la gauche, le RN invite ses électeurs à voter blanc ou s’abstenir. Mais pour le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, invité mardi de notre matinale, les électeurs pourraient passer outre ces recommandations dans certaines circonscriptions pour faire sortir des personnalités emblématiques. Il évoque le cas de Christophe Castaner, l’ancien ministre de l’Intérieur.
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Le Rassemblement national opte pour le ni-ni dans les circonscriptions où les deux blocs arrivés en tête du scrutin à l’échelon national vont s’affronter pour le second tour. Face aux duels entre Ensemble !, qui regroupe les soutiens d’Emmanuel Macron, et l’alliance de gauche NUPES, « j’invite les électeurs à ne pas choisir entre les destructeurs d’en haut et les destructeurs d’en bas. À ne pas choisir entre ceux qui veulent vous priver de vos droits et ceux qui veulent vous priver de vos biens », a déclaré Marine Le Pen au soir du premier tour des législatives. Invité mardi de « Bonjour chez vous », la matinale de Public Sénat, Louis Aliot le maire RN de Perpignan, a rappelé cette consigne, tout en estimant que les électeurs de son parti pourraient toutefois être amenés à voter utile pour faire barrage à certains responsables politiques.

« En se bouchant le nez… »

« Il est évident que sur 577 circonscriptions, il y a des cas particuliers », explique-t-il, avant de citer Christophe Castaner, l’une des bêtes noires du RN, et candidat à sa réélection dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. L’ancien ministre de l’Intérieur, élu pour la première fois dans ce fief de gauche en 2012 avec l’étiquette PS, a été mis en ballottage par le candidat NUPES Léo Walter. « Christophe Castaner fait partie de ces exceptions qui confirmeront la règle de ne voter ni pour les uns ni pour les autres », relève notre invité. « Je pense que des électeurs RN dans sa circonscription vont réfléchir à deux fois et, peut-être, en se bouchant le nez, iront voter contre lui [en déposant un bulletin NUPES]. »

» Lire notre article - Législatives : les consignes de vote pour le second tour

« Il a été le pire ministre de l’Intérieur, l’homme le plus arrogant, le plus sectaire. Il est un peu l’emblème de ce que représente le système marconien, à la fois incompétent, insignifiant et arrogant, ce dont les Français ne veulent plus aux affaires », tacle Louis Aliot. Néanmoins, il n’a pas été en mesure de citer d’autres cas de figure pour lesquels une partie des voix du RN serait susceptible de se reporter sur l’alliance de gauche.

« Jean-Luc Mélenchon est un imposteur »

Au-delà de ces « exceptions », Louis Aliot tient à renvoyer dos à dos NUPES et Ensemble ! : « C’est Monsieur Mélenchon qui a porté Monsieur Macron au pouvoir », s’agace l’élu, sonnant plus particulièrement la charge contre le fondateur de La France insoumise. « Jean-Luc Mélenchon a fait croire à un électorat qu’il pouvait devenir Premier ministre. Aujourd’hui c’est impossible, le vote en faveur de ses candidats ne sert plus à rien. Il y aura plusieurs groupes divisés à gauche », prédit le maire de Perpignan. « Jean-Luc Mélenchon est un imposteur, il utilise la violence comme politique contre la police, l’ordre et la République. Il est toujours du côté des voyous. Il va chercher le vote des banlieues pour faire élire quelques députés de plus », s’est-il agacé.

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