Législatives: Cambadélis, un patron du PS en grand danger à Paris
Ce serait un coup de tonnerre pour les socialistes: le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, risque d'être battu aux...
Par Stéphanie LEROUGE
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Ce serait un coup de tonnerre pour les socialistes: le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, risque d'être battu aux législatives, pris en tenaille dans la 16e circonscription de Paris entre le secrétaire d'État au Numérique Mounir Mahjoubi et la candidate LFI, Sarah Legrain.
"Cambadélis ne passera pas. Et s'il est battu, le PS est mort", assène un ancien conseiller de François Hollande.
Dans cette circonscription populaire ancrée à gauche, Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête au premier tour de la présidentielle (30,52%) devant Emmanuel Macron (29,92%), François Fillon (16,12%) et Benoît Hamon (13,21%).
Député de Paris depuis 1988 (avec une interruption forcée entre 1993 et 1997), M. Cambadélis s'apprête à y affronter la jeune garde de La République en marche: Mounir Mahjoubi, 33 ans, ancien président du Conseil national du numérique, ancien responsable de la campagne numérique de François Hollande en 2012, est le plus jeune membre du gouvernement.
Le secrétaire d'État au Numérique Mounir Mahjoubi (D) et suppléante Delphine O, le 26 mai 2017 à Paris
AFP/Archives
Au micro des journalistes, cet ancien socialiste habitant du XIXe arrondissement affirme ne pas faire campagne "contre Cambadélis". Mais il joue à fond la carte du renouvellement. "Aujourd'hui il y a une envie de renouvellement dans la méthode, il y a une envie de renouvellement dans les visages (...) Je pense que les habitants ne souhaitent pas que M. Cambadélis se présentent pour la 5e ou 6e fois", souligne-t-il.
Sur le flan gauche de M. Cambadélis, Sarah Legrain, normalienne de 31 ans, professeure en Seine-Saint-Denis, fait elle aussi campagne sur l'air du "dégagisme". "Cette circonscription est emblématique parce qu'il paraît qu'elle représente la situation politique du pays, et notamment l'affrontement entre le vieux monde et le nouveau monde", entame-t-elle lors d'un meeting en plein air en compagnie de Jean-Luc Mélenchon.
"Il reste quand même à savoir: c'est qui le nouveau monde ? (...) Car face aux regards durs et aux airs de caïds du vieux monde, on nous présente des visages souriants dont on nous dit qu'ils incarnent le nouveau monde; mais (...) Mounir Mahjoubi n'est pas le candidat du renouveau, il est le ministre d'un gouvernement qui se propose de continuer et d’aggraver ce qu'a fait François Hollande toutes ces années", poursuit la secrétaire nationale du Parti de gauche.
- 10.000 portes -
En mauvaise posture dans son fief, l'"éléphant" Cambadélis ne s'avoue pas vaincu. "Je suis plutôt confiant", a-t-il assuré vendredi à la presse, juché sur la palette rouge qui lui a valu les moqueries des réseaux sociaux, à l'occasion d'une visite de l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve.
"C'était parti difficilement. Au fur et à mesure, ça s'éclaircit. La venue d'Édouard Philippe montre que Mounir Mahjoubi n'est pas au top", tente-t-il de se rassurer.
Face au "libéral" Mahjoubi, M. Cambadélis entend représenter la "gauche du XIXe" arrondissement, à l'heure où la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon décline dans les sondages, et alors que Mme Legrain doit composer avec des candidatures PCF et EELV.
"Le gros atout de ma campagne, c'est l'équipe du XIXe: le maire, le sénateur", confie à l'AFP le député, qui a fait de "l'esprit d'équipe" son slogan, et qui a pris pour suppléant le populaire maire de l'arrondissement, François Dagnaud.
Pas de quoi impressionner le candidat d'En Marche!. "Moi aussi j'ai l'équipe du XIXe, avec les associations, les commerçants, les habitants (...) On a 3.000 adhérents dans le XIXe, on a à peu près 300 adhérents qui viennent une fois par semaine faire un événement", sourit M. Mahjoubi, qui s'est fixé pour objectif de taper à 10.000 portes dans les douze derniers jours de campagne.
M. Cambadélis quittera-t-il la rue Solférino en cas d'échec ? Rien de sûr à ce stade. "Que je sois élu ou battu, je continuerai à faire de la politique, même quand j'aurai une petite canne", a-t-il affirmé mardi à la chaîne Youtube "Indécis".
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