Michel Laugier, sénateur UDI des Yvelines depuis 2017, après avoir été maire de Montigny-le-Bretonneux pendant plus de 13 ans, est profondément attaché à son territoire. Son département de cœur, aux portes de Paris, entre ville et campagne, compte 1,7 million d’habitants. Mais on peut habiter à seulement quelques kilomètres de la capitale et offrir des spécialités gourmandes et locales.
Du bio au milieu des usines
À 25 minutes de la capitale, Xavier Dupis, a créé la première légumerie d’Ile-de-France, dans la commune des Mureaux. Cette zone rurale de plusieurs hectares se situe au milieu d’une zone industrielle, juste derrière une usine Renault. Ici, on cultive carottes, oignons et blé, le tout sans pesticides, et dans le respect des saisons. Cette société produit de 450 à 500 tonnes de légume et emploie 10 personnes.
Pour le sénateur Michel, ce type d’exploitation est la parfaite illustration des atouts de son territoire : « Les Yvelines sont restées un département très agricole et les élus ont bien travaillé là-dessus pour essayer de le préserver » assure-t-il. « On respecte le monde agricole, et si jamais on prend, on doit redonner ailleurs » continue-t-il.
Deuxième étape de ce voyage en pays yvelinois : Rambouillet. Au milieu de la ville, Corinne Ebstein, élève, dans sa ferme, poules, chèvres, veaux et cochons et créé sur place des produits bio. Fromages de chèvres, yaourts, lait cru, conserves, sur l’étalage de Corinne, on trouve de la qualité à petit prix. Seulement 50 centimes pour un yaourt bio, local et équitable. Mais pas assez pour en vivre : après son travail à la ferme, Corinne enchaîne une deuxième journée de travail : elle est comptable.
En concurrence directe avec les grandes surfaces, dans un territoire hyperurbain comme les Yvelines, les paysans ont du mal à survivre, et pour la plupart il est difficile de vivre de la seule exploitation agricole.
Des grandes surfaces avec des produits locaux
Mais certains supermarchés jouent le jeu du bio et du local. C’est le cas d’un Super U du département. Bière artisanale « Versailles », eau de Chevreuse, confitures des Yvelines, camembert fermier de Rambouillet… certains rayons ont des allures d’épicerie locale. Le patron de cette enseigne a fait le choix du « locavore », une démarche qui satisfait aussi bien les consommateurs, que les producteurs locaux.
« il y a désengagement de l’état envers les collectivités »
Seul ombre au tableau : comme le souligne Pércio Légasse, il y a extrêmement peu de cantines bios dans les Yvelines. Le sénateur, s’en défend : « c’est au niveau du pays qu’il faut faire des efforts […] on veut manger mieux mais il y a un problème de budget, il y a désengagement de l’état envers les collectivités »
Pour aller plus loin :
La légumerie bio des Mureaux
La ferme de Corinne Ebstein
La chèvrerie d’Auffargis de Marc Lesty
Retrouvez Manger c'est voter, avec Michel Laugier (UDI-UC), dans les Yvelines, le samedi 19 mai à 21h30, le jeudi 24 mai à 18h, le jeudi 31 mai à 23h et le samedi 02 juin à 21h30 sur Public Sénat.