Le Sénat revalorise les indemnités des maires de petites communes

Le Sénat revalorise les indemnités des maires de petites communes

Le Sénat, qui a achevé dans la nuit de jeudi à vendredi l'examen en première lecture du projet de loi Engagement et Proximité, a voté l'article prévoyant une revalorisation des indemnités des élus dans la version réécrite en commission.
Public Sénat

Par Public Sénat avec l'AFP

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La proposition initiale du gouvernement visait à gommer les « effets de seuil » de la grille appliquée aujourd'hui, en prévoyant la possibilité de porter jusqu'à environ 1.670 euros l'indemnité mensuelle des maires des petites communes jusqu'à 3.500 habitants.

Actuellement, les maires des communes de 0 à 499 habitants reçoivent une indemnité de 661 euros brut, ceux de 500 à 999 habitants ont 1205 euros brut et les maires des communes de 1000 à 3499 habitants perçoivent 1672 euros brut. « Il y a des effets de seuil illogiques » avait-on fait valoir au cabinet du ministre chargé des collectivités territoriales. Avec un écart de 10 habitants, un maire voit donc son indemnité varier de près de 600 euros (voir notre article).

Jeudi soir, les sénateurs ont adopté la version de la commission des lois. Il s’agit un dispositif de revalorisation gradué : +50% pour les maires et adjoints des communes de moins de 500 habitants, +30% dans les communes de 500 à 999 habitants, et aussi +20% dans les communes de 1.000 à 3.499 habitants.

« On va laisser la navette se faire », a commenté Sébastien Lecornu. « Je continuerai d'avancer de manière itérative pour avoir quelque chose qui soit le plus consensuel possible, sachant qu'il n'y a pas de solution parfaite », a-t-il ajouté.

Le ministre chargé des Collectivités territoriales a souhaité néanmoins « remercier le Sénat et plus particulièrement la commission des lois car elle a pris son stylo pour écrire quelque chose sur le registre des indemnités ». « Le gouvernement était bien seul sur ce terrain » a-t-il tenu à souligner avant de rappeler que l’Association des Maires de France par la voix de son vice-président (PS), André Laignel, avait « déclaré publiquement que l’AMF n’était pas demandeur d’une mesure sur les indemnités »

« La question des seuils nous paraît être une position de raison », a défendu de son côté le rapporteur LR du texte Mathieu Darnaud.

Le Sénat a en outre adopté, avec un avis favorable du gouvernement, un amendement PS prévoyant que l'indemnité de fonction versée au maire peut être majorée en cas de cessation d'activité.

Un vote solennel sur l'ensemble du texte aura lieu mardi. Le projet de loi ira ensuite en novembre à l'Assemblée nationale.

 

Dans la même thématique

G7 summit in Borgo Egnazia
6min

Politique

Nomination des commissaires européens : « On constate qu’Ursula von der Leyen ne peut pas se passer du soutien de Giorgia Meloni », note un spécialiste des partis européens 

La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.

Le

Le Sénat revalorise les indemnités des maires de petites communes
2min

Politique

Face au « désarroi » des collectivités, Karim Bouamrane, maire PS de Saint-Ouen, « appelle à la prise de conscience du premier ministre »

Alors que le gouvernement demande un effort budgétaire de 5 milliards d’euros aux collectivités – « 11 milliards » selon les élus – le socialiste Karim Bouamrane affirme que « Michel Barnier est totalement inconscient ». Le PS a organisé ce matin, devant le congrès des maires, un rassemblement pour défendre les services publics.

Le

Le Sénat revalorise les indemnités des maires de petites communes
3min

Politique

« Vous croyez que ça me fait plaisir de présenter le budget que je présente en ce moment ? » : échange tendu entre Michel Barnier et Patrick Kanner

Fustigeant les économies demandées aux collectivités territoriales dans le budget 2025, le président du groupe socialiste au Sénat a accusé le Premier ministre de « mettre à genoux les élus de la République au plan local ». « Je vous ai connu plus mesuré », lui a rétorqué Michel Barnier, sous les protestations de la gauche et les applaudissements de la majorité sénatoriale.

Le