Plusieurs centaines de journalistes étaient attendus au tribunal d’Avignon jeudi 19 décembre alors que les juges de la cour criminelle du Vaucluse doivent rendre leur décision dans le procès des viols de Mazan. De nombreux correspondants étrangers et envoyés spéciaux sont également présents pour couvrir cette affaire qui a suscité un vif intérêt dans le monde entier, avec des différences de traitement parfois assez marquées d’un pays à l’autre.
Le groupe d’amitié interparlementaire France-Russie dénonce « la propagande » de l’ambassade de Russie
Par Louis Dubar
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L’ambassade de Russie en France s’est lancée selon les sénateurs dans une « une tentative orwellienne de construction d’une réalité alternative pour légitimer » l’invasion des forces armées russes de l’Ukraine. Ils prennent pour exemple les communiqués de presse publiés par l’ambassade, envoyés aux parlementaires français et diffusés plus largement sur les réseaux sociaux. L’ambassade russe fait part de son indignation dans un ‘bulletin de presse’ le 15 mars concernant « des crimes de guerre » commis par « le régime de Kiev » dans le Donbass et dénonce la nature « du régime nazi au pouvoir en Ukraine. » Plusieurs « groupuscules radicaux » prépareraient toujours selon l’ambassade « différents scénarios de provocation notamment au moyen d’agents chimiques toxiques. » Le corps diplomatique russe en France s’inquiète le 16 mars dans un nouveau communiqué d’un supposé « programme américain de guerre biologique réalisé en Ukraine. »
Le président du groupe d’amitié France-Russie du Sénat, le sénateur Gérard Longuet s’alarme de cette campagne de désinformation menée par la Russie par la voix de son ambassade en France. Les informations décrites dans les ‘bulletins de presse’ ne reposent « sur aucun fait avéré », selon les sénateurs. Pour ces derniers, « la mémoire du prix considérable payé par la population soviétique face au nazisme devrait interdire toute invocation indue d’un objectif de ‘dénazification’. » Cette propagande les oblige à se réunir le 12 avril « pour examiner les suites à donner à leur activité. »
A l’assemblée nationale, le député LREM, Christophe Castaner avait dénoncé le 15 mars l’envoi de ces documents aux parlementaires français. L’ambassade de Russie avait diffusé un « dossier presse » à la suite des bombardements de la ville de Marioupol pour se dédouaner de tout crime de guerre commis par ses soldats. Dans une lettre ouverte, l’ex ministre de l’intérieur dénonçait « un document mensonger et outrancier visant à appuyer la propagande » du Kremlin.