L'élu de Paris Gilles Le Gendre a été reconduit mardi à la tête des députés LREM, dès le premier tour d'un vote interne pour un renouvellement des postes clés à mi-mandat, qui a donné une prime aux sortants.
M. Le Gendre, président du groupe macroniste depuis septembre 2018, s'était représenté dans le cadre de ce remaniement LREM promis au début de la législature. Il l'a emporté par 161 voix sur 295, a indiqué le groupe majoritaire de l'Assemblée nationale.
Il faisait face à cinq concurrents: Florent Boudié (ex-PS) qui a récolté 76 suffrages, Olga Givernet 28, Perrine Goulet alliée à l'ex-LR François Jolivet 17, Christophe Jerretie 12 et la plus discrète Stéphanie Do...1 voix.
Trois présidents de commission ont été reconduits également au premier tour: Roland Lescure aux Affaires économiques, qui n'avait pas d'adversaire, mais aussi Barbara Pompili au Développement durable et Bruno Studer aux Affaires culturelles, qui faisaient face à respectivement deux et un collègues.
En outre, Florian Bachelier a été réélu questeur de l'Assemblée, chargé de sa gestion, et Jean-René Cazeneuve président de la Délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation.
De nouveaux secrétaires de l'Assemblée du groupe LREM ont été choisis dès mardi, assurant sur ces postes un réel renouvellement. Et Pieyre-Alexandre Anglade a été élu président de la commission des Affaires européennes mais les intentions de l'actuelle titulaire Sabine Thillaye, qui ne voulait mettre son mandat en jeu qu'en décembre, n'étaient pas connues dans l'immédiat.
Pour le second tour, qui se tiendra mercredi de 10h à 14h, les autres présidents sortants des commissions sont tous encore en lice: Brigitte Bourguignon aux Affaires sociales face à Fiona Lazaar, Yaël Braun-Pivet aux Lois face à Laetitia Avia, et Jean-Jacques Bridey à la Défense face à Françoise Dumas.
Un poste de questeure et deux postes de vice-présidents de l'Assemblée restent aussi à pourvoir, dont celui d'Hugues Renson qui est sortant, opposé à Sacha Houlié.
Le principe du renouvellement à mi-mandat avait été décidé en juin 2017 pour apporter "respiration" et "émulation", alors que Richard Ferrand était à la tête des députés macronistes. Les sortants ne devaient initialement pas pouvoir se représenter pour ces postes clés, mais ils le peuvent finalement.