Le président du parti Les Républicains a ouvert des consultations à l’Elysée. Après le camouflet des législatives où le président de la République a perdu la majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron reçoit, ce mardi, les chefs de partis politiques.
« C’était un échange cordial, mais franc et direct », rapporte Christian Jacob sur le perron de l’Elysée. « J’ai redit au président de la République qu’il n’était pas question pour nous de rentrer dans ce qui pourrait être perçu comme une trahison de nos électeurs », a-t-il expliqué.
La proposition de Jean-François Copé visant à établir un accord de gouvernement entre LR et la majorité a été promptement rejetée. « Nous avons fait une campagne dans l’opposition à son gouvernement, nous restons dans l’opposition à son gouvernement de manière déterminé, mais responsable », rappelle le président des républicains.
Le député de Seine-et-Marne se défend de vouloir imposer un « blocage des institutions » et assure que son parti sera « force de proposition ».
« Le président de la République porte une très lourde responsabilité sur la situation actuelle »
Lors de cet entretien, Christian Jacob dit avoir expliqué au président de la République qu’il « portait une très lourde responsabilité sur la situation actuelle ». A ses yeux, le chef de l’Etat est responsable d’avoir « instrumentalisé les extrêmes » et d’avoir cherché à affaiblir LR « en faisant du débauchage ». Une stratégie qui s’est traduite par « un affaiblissement de la République et de la démocratie ». Le député LR rappelle aussi le précédent quinquennat et « le mépris » du chef de l’Etat pour le Parlement et les corps intermédiaires.
Pour les prochaines échéances, le patron des Républicains annonce que si le gouvernement demande la confiance à l’issue du discours de politique générale le 5 juillet, « nous ne la voterons pas ». Il estime néanmoins que, comme Michel Rocard en 1988, le gouvernement pourrait s’abstenir de soumettre un vote de confiance à l’Assemblée nationale.