Le candidat du Rassemblement national à la mairie de Marseille, le sénateur Stéphane Ravier, a lancé jeudi sa campagne en s'en prenant au bilan "désastreux" de l'équipe municipale LR sortante, avec une priorité, la sécurité.
"La sécurité reste la priorité absolue dans la 2e ville de France et sera le principal sujet de notre campagne électorale", a lancé lors d'une conférence de presse Stéphane Ravier, tête de liste dans les 13e et 14e arrondissements de Marseille, qu'il a remporté en 2014.
Confronté à la loi sur le cumul des mandats, il a ensuite quitté son siège de maire de secteur en 2017.
Augmentation des policiers municipaux avec la mise en place de brigades spéciales et d'un numéro vert pour lutter contre les squats, "traque des machines à laver" de la drogue, Stéphane Ravier veut "investir" dans la sécurité pour rétablir "la confiance".
"Je veux qu'on traite les Marseillais comme les touristes", a-t-il ajouté, entouré des sept autres têtes de liste du parti qui lors des dernières élections européenne est arrivé largement en tête à Marseille.
Le candidat n'a pas ménagé ses critiques à l'encontre de "l'équipe de Jean-Claude Gaudin": "L'effondrement des immeubles (de la rue d'Aubagne qui a fait 8 morts le 5 novembre 2018) et le drame qu'il a entraîné a fait apparaître l'ensemble du désastreux bilan de 25 ans de règne", pointant également "la saleté des rues", les embouteillages et la pollution.
"Le départ massif des Marseillais masqué par une natalité d'origine étrangère dans les quartiers Nord marque sans doute la plus incontestable et le plus honteux des désaveux d'une politique qui aura conduit à l'exode de ses habitants historiques", a fustigé Stéphane Ravier.
Deux candidats Les Républicains se sont déjà déclarés à droite pour prendre la succession de Jean-Claude Gaudin, qui ne briguera pas de 5e mandat: la présidente du département et de la métropole, Martine Vassal, ainsi que le sénateur Bruno Gilles.
Du côté de la majorité présidentielle, aucun prétendant n'a été officiellement investi pour l'instant. Deux candidats à la candidature sont en concurrence: le député LREM Saïd Ahamada et l'universitaire Yvon Berland. A gauche enfin, partis et élus privilégient pour l'instant une tentative de programme commun puis d'union entre différentes sensibilités, avec plusieurs "collectifs citoyens".