Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Le camp Mélenchon demande à Hamon de ne pas être “un obstacle” pour le second tour
Par Public Sénat
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Le camp Mélenchon a demandé mercredi à Benoît Hamon de ne pas être "un obstacle à cette volonté populaire qui monte" autour du candidat LFI, recevant à cette proposition implicite de retrait une fin de non-recevoir du camp socialiste.
"Quand il voit nos meetings, cette force populaire qui se lève, la dynamique qui est autour de nous, et qu'il compare à toutes les trahisons qu'il subit de la part de ses +amis+ qui passent leur temps à lui planter des poignards dans le dos, je lui dis +Benoît, ne sois pas un obstacle à cette volonté populaire qui monte+", a déclaré le porte-parole de M. Mélenchon, Alexis Corbière sur LCI.
Et d'ajouter: "Si le fait qu'il maintienne sa candidature empêche Jean-Luc Mélenchon d'être au second tour..."
Assurant ne pas vouloir "être arrogant" et "respecter" le candidat PS, le porte-parole a aussi affirmé ne "rien" demander. "On sera loyal vis-à-vis de Benoît Hamon, il fait ce qu'il veut. Je ne vais pas passer 12 jours à chercher à interpeller en permanence", a-t-il dit.
"Le sujet ne se pose pas en ces termes là", a répondu le directeur de campagne de M. Hamon, Mathieu Hanotin. Evoquant les différentes "offres de discussion" faites au camp Mélenchon pour essayer quand il était temps de construire quelque chose de commun à gauche", il a rappelé que ça avait "d'ailleurs été suffisamment reproché aux uns et aux autres".
"Ca n'a pas été souhaité le moment venu, maintenant quand on est à une semaine du premier tour, il faut que chacun défende son projet et la vérité sera dans les urnes", a-t-il ajouté.
Le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis a de son côté interpellé M. Corbière via twitter: "Hey fallait y penser avant! Quand a tendu la main et que vous avez fermé la porte. L'unité ça se construit!"
"J'espère que le maintien de la candidature de Benoît Hamon - c'est pour ça que j'ai appelé à un rapprochement - ne coûtera pas cette qualification" pour le second tour, a déclaré pour sa part le secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, qui soutient la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
"Puisque nous en sommes là aujourd'hui" et qu'il n'y a pas de rapprochement, "l'effort, la mobilisation doit se tourner vers la qualification de Jean-Luc Mélenchon", qui est "possible", a-t-il pressé sur l'antenne de France Inter.
Les liens ne sont pas rompus "avec l'homme Benoît Hamon" mais "avec le PS c'est plus compliqué", a précisé M. Corbière, pour qui le candidat de La France insoumise "n'est pas un tribun", il n'y a pas "une foule fascinée par un grand leader" mais "des gens qui adhèrent à des idées, avant tout".