La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Laurent Wauquiez est « une sorte de Monsieur non » selon Gérard Longuet
Par Public Sénat
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Christophe Castaner, délégué général de la République en marche a déclaré lundi, sur Public Sénat, que son parti pourrait soutenir des candidats Les Républicains aux prochaines municipales de 2020. Le parti Les Républicains, en revanche, par la voix de ses porte-parole, a répondu que la réciproque n’était pas vraie.
« Moi je ne suis pas du tout la ligne que Laurent Wauquiez a choisie » déclare Gérard Longuet, sénateur LR de la Meuse. « Je trouve étonnant qu’il choisisse d’être une sorte de Monsieur non, dans un pays qui bouge, et dont les lignes sont quand même plus ouvertes et plus floues qu’elles ne l’étaient ».
Le sénateur va encore plus loin : « Je pense que Laurent ne sera pas suivi localement, dans les grandes villes que je connais. Il y a des sympathies qui font que les situations locales seront réglées localement ».
Y’aura-t-il des alliances LR et LREM à ces élections? « Je pense que les élections seront très décentralisées, si vous me permettez l’expression » répond-il. Laurent Wauquiez a annoncé qu’il ne s’occuperait pas de la stratégie des listes. « Il a choisi une attitude d’opposant systématique, pour dire « je suis le premier opposant ». L’opinion d’aujourd’hui ne cherche pas à savoir qui est le meilleur opposant, c’est manifestement ou Mélenchon, ou Madame Le Pen » affirme Gérard Longuet, avant de répliquer : « Moi je ne soutiens pas, a priori, le Président de la République, mais je ne me lève pas tous les matins en me demandant comment enquiquiner la République en Marche ».
Selon le sénateur, la stratégie de Laurent Wauquiez « ne s’impose pas, ne réussit pas », et le Président des Républicains reste coupé des « élus locaux qui exercent des responsabilités ». Il existe des risques de fracture au sein du parti. « Mais la politique c’est le conflit, y compris à l’intérieur d’une formation politique » conclut-il.