La Haute assemblée a adopté une proposition de loi socialiste visant à renforcer l’indépendance ces médias. Mais la droite sénatoriale a supprimé les principales mesures, dont la création d’un droit d’agrément sur la nomination du directeur de la rédaction. La ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé l’arrivée d’un « projet de loi issu des conclusions des états généraux de l’information ».
Laurence Rossignol : «Marlène Schiappa est la caution de Gérald Darmanin»
Par Public Sénat
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La nomination de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur alors qu’il est sous le coup d’une accusation d'abus de faiblesse continue de faire débat. Ce mercredi, au micro de Public Sénat, la ministre déléguée en charge de la Citoyenneté auprès du ministre de l’Intérieur, Marlène Schiappa, a défendu Gérald Darmanin, estimant qu’il appartenait « à la justice de trancher » et fustigeant « les commentaires qui ne servent pas le débat public. Des propos qui irritent la sénatrice socialiste et ancienne ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol. Cette dernière avait déjà déclaré que le problème de la nomination de Gérald Darmanin « n’était pas la présomption d’innocence mais le fait qu’il ait reconnu avoir échangé des faveurs sexuelles contre un service. »
Ce mercredi, sur le plateau de Public Sénat, Laurence Rossignol a torpillé Marlène Schiappa, en affirmant : « Je ne vois pas comment elle peut tout à la fois expliquer qu’elle défend les violences faites aux femmes et qualifier de « fantasmes » ce que les femmes, qui sont venues porter plainte, ont décrit ». Et de poursuivre : « En fait, elle fait comme les hommes et le patriarcat a fait pendant des années : on commence par salir la victime, la traiter de menteuse car si c’est un fantasme c’est un mensonge, et dire ensuite que l’on soutient son ministre de l’Intérieur. »
Revenant sur la défense de Gérald Darmanin par l’ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Laurence Rossignol a soutenu : « Elle est la caution de Gérald Darmanin dans ce gouvernement. Elle est là pour dire : « Moi qui suis féministe, je n’ai aucun problème à travailler avec Gérald Darmanin », elle en arrive à dire des choses qui nuisent à une cause qu’elle a probablement sincèrement défendu auparavant. »