« Je serai candidate » à la présidence du groupe socialiste du Sénat, annonce Laurence Rossignol ce lundi dans la matinale de Public Sénat. La sénatrice socialiste précise qu’elle sera porteuse d’une « coprésidence paritaire. » L’élection du président de groupe aura lieu ce mardi. Une élection anticipée qui fait suite à la démission surprise de Didier Guillaume. L’ancien chef du groupe PS a annoncé son retrait de la vie politique la semaine dernière.
De son propre aveu, Didier Guillaume s’est « éclaté » au Sénat mais ces dernières semaines ont été mouvementées pour le sénateur de la Drôme (Lire notre article). Des brouilles qui révèlent des divergences entre ceux qui se veulent constructifs vis-à-vis de la politique d’Emmanuel Macron et ceux qui entendent se démarquer dans l’opposition.
Laurence Rossignol propose une présidence à deux têtes
«Moi, je proposerai demain matin une coprésidence paritaire, parce que je ne veux pas voir se poursuivre les séparations », révèle Laurence Rossignol. Selon la sénatrice, « il faut qu’on trouve une évolution dynamique. » Composer avec les orientations des uns et des autres semble être le principal défi de la présidence à venir. Et quoi de mieux qu’une présidence à deux têtes pour apaiser les macron-compatibles et la gauche de gauche ?
« Si je suis élue demain matin, l’autre candidat (…) je lui proposerai d’être le coprésident pour animer ensemble le groupe socialiste », précise la sénatrice. L’autre candidat devrait être l’ancien ministre de la Ville, Patrick Kanner. Le sénateur confiait à Publicsenat.fr, jeudi dernier, qu’il se préparait à être candidat. Tout comme Laurence Rossignol, il veut présenter « une candidature dans la recherche du rassemblement. »
Le nom du remplaçant (ou de la remplaçante) de Didier Guillaume devrait être révélé demain dans la matinée. Si la semaine écoulée n’a pas donné lieu à une « campagne présidentielle », quelques voix se sont élevées pour réclamer une présidente à la tête du groupe socialiste, dont celles des sénatrices Marie-Noëlle Lienemann et Marie-Pierre de La Gontrie.