Laïcité: Mme Le Pen juge “insupportable” l’idée de toucher à la loi de 1905

Laïcité: Mme Le Pen juge “insupportable” l’idée de toucher à la loi de 1905

Marine Le Pen juge "insupportable" et "inadmissible" de toucher à la loi de 1905, séparant les cultes et l'Etat, alors qu...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Marine Le Pen juge "insupportable" et "inadmissible" de toucher à la loi de 1905, séparant les cultes et l'Etat, alors qu'Emmanuel Macron indiqué dans Le Journal du dimanche vouloir "poser les jalons d'une nouvelle organisation de l'islam en France".

"Il y a toute une série de pistes dont certaines sont insupportables, inadmissibles: par exemple, l'idée d'un concordat, l'idée de toucher à la loi de 1905", a critiqué la présidente du Front national dimanche dans Le grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/CNews.

Dans le JDD, le président de la République indique souhaiter "poser les jalons de toute l'organisation de l'islam de France" durant "ce premier semestre 2018".

Selon l'hebdomadaire, la création de nouvelles instances représentatives, notamment pour définir un cadre pour le financement des lieux de culte et la collecte des dons, ou la formation des imams, sont à l'étude par l'exécutif.

A propos d'un concordat à l'image de celui en vigueur en Alsace-Moselle, idée régulièrement lancée depuis plusieurs années par des personnalités de droite comme de gauche mais que d'aucuns jugent anticonstitutionnelle, Emmanuel Macron déclare dans le JDD que "quelle que soit l'option retenue, l'objectif en de retrouver ce qui est au cœur de la laïcité, la possibilité de croire comme de ne pas croire".

Mme Le Pen a toutefois convenu que "d'autres (pistes évoquées) semblent positives, même si elles sont esquissées de manière tellement floue qu'on ne sait pas du tout où ça va arriver".

Elle a notamment cité "le financement du culte" ou "la volonté exprimée de limiter l'influence des pays étrangers", dans la construction de mosquées en France.

La leader d'extrême droite a ainsi suggéré "l'arrêt total du financement étranger des mosquées".

"Un pays étranger n'a pas le droit de financer une mosquée en France, voilà, c'est très clair", a-t-elle souhaité, en affirmant que le financement actuel des mosquées en France provenait "quasiment intégralement de pays étrangers".

En 2016, un rapport parlementaire "sur l'organisation" de l'islam en France, des sénateurs Nathalie Goulet (UDI) et André Reichardt (LR) indiquait toutefois que "le financement du culte musulman se rapproche de celui des autres cultes, notamment du culte catholique, qui provient à 80% des dons des fidèles".

Selon eux, "le rôle des États étrangers dans le financement de la construction et l'entretien des mosquées est marginal par rapport au financement par la communauté elle-même".

Dans la même thématique

France Politics
11min

Politique

Budget, assurance chômage, Nouvelle-Calédonie… Les dossiers chauds qui attendent Michel Barnier

Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.

Le

NATO Summit
6min

Politique

« Depuis les élections législatives, l’autorité d’Emmanuel Macron s’est affaiblie en Europe et sur la scène internationale »

Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.

Le

France Politics
5min

Politique

« Ce n’est pas un amateur de punchlines », Michel Barnier raconté par ses soutiens au Sénat

Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.

Le