La sélection à l’université représente « une ligne rouge » pour Éric Coquerel (FI)

La sélection à l’université représente « une ligne rouge » pour Éric Coquerel (FI)

Invité de Territoires d’Infos, le député France insoumise de Seine-Saint-Denis met en garde le gouvernement quant à la réforme de l’université annoncée par la ministre de l’Enseignement supérieur. 
Public Sénat

Par Helena Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Après le « couac » du tirage au sort des étudiants à l’entrée à l’université, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a annoncé une réforme d’ampleur d’ici fin 2018. Limiter l’échec en licence et mettre fin au tirage au sort sont les principales mesures portées par la réforme à venir. Une réforme dont se méfient les principaux syndicats étudiants. Ils redoutent une « remise en cause des droits à l’avenir des jeunes » par la mise en place d’une sélection à l’entrée des filières universitaires. « La sélection à l’université serait un aveu d’échec absolument terrible du gouvernement » selon Éric Coquerel. Le député de la France insoumise estime que cette réforme ne permettrait « pas de pouvoir faire face à ce dont nous avons besoin, c’est-à-dire une population toujours plus éduquée, toujours plus qualifiée. »

 « La sélection à l’université serait un aveu d’échec absolument terrible du gouvernement » selon Éric Coquerel.

Les syndicats étudiants (Unef) et lycéens (l'UNL et la FIDL) ont d'ores et déjà appelé à une journée de mobilisation, le 16 novembre aux côtés de la CGT et de FO. Éric Coquerel encourage cette journée mobilisation. Selon lui, si le mot « sélection » n’est pas employé par le gouvernement, il n’en reste pas moins « que l’on parle de filtrage, que l’on parle d’accompagnement mais avec en dernière instance, l’idée que tout lycéen aujourd’hui ne peut pas aller dans l’université de son choix. » Éric Coquerel craint « une opération déguisée » du gouvernement qui à grand renfort de « communication », ne va « pas mettre en place les dispositions qui vont permettre à tous lycéens d’aller dans la faculté de son choix. » 

Dans la même thématique

Paris: French Government Weekly Cabinet Meeting
5min

Politique

Pour Bruno Retailleau, les conditions sont réunies pour rester au gouvernement

Alors que François Bayrou souhaite pouvoir avoir le ministre de l’Intérieur sortant dans son équipe, Bruno Retailleau a obtenu les garanties qu’il attendait, selon l’entourage du ministre. Il est prêt à lâcher l’idée d’un grand texte immigration, qui susciterait une levée de boucliers, pour « saucissonner » les sujets via plusieurs propositions de loi. Globalement, les LR sont rassurés et devraient rester au gouvernement.

Le

La sélection à l’université représente « une ligne rouge » pour Éric Coquerel (FI)
4min

Politique

Retraites : « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », dénonce Ian Brossat

C’est le signe d’ouverture vers la gauche qu’on retient de la réunion, ce jeudi 19 décembre, entre les différents représentants des partis politiques (hors Rassemblement national et La France insoumise) et François Bayrou. Le nouveau Premier ministre propose de remettre en débat la réforme des retraites, pour aboutir à un nouveau compromis avec les partenaires sociaux d’ici septembre. Sans nouvel accord, c’est la réforme adoptée en 2023 qui continuerait à s’appliquer. « Lorsque François Bayrou met tous les représentants de partis et de groupes autour de la table, je pense qu’il envoie un signal d’ouverture qui va le légitimer. Il est conscient de la situation politique inédite et il tend des mains », salue la députée Renaissance Eléonore Caroit, sur le plateau de Parlement Hebdo, au lendemain de la rencontre. « Au lieu d’avoir cette posture de contestation permanente, travaillons ensemble ! » « La première des choses, c’est de suspendre l’application de cette réforme, pour permettre aux 50 000 salariés qui devaient partir en retraite et qui en ont été empêchés cette année de pouvoir le faire », rétorque le sénateur communiste Ian Brossat. Une position partagée par l’ensemble des partis de gauche, à la sortie de la rencontre à Matignon la veille. Tous attendent davantage de compromis de la part du Premier ministre, avant de s’engager à ne pas le censurer. « Pour l’instant, il n’y a absolument rien qui garantisse à François Bayrou d’échapper à une motion de censure, parce que tout ce qu’il dit va dans le sens d’une perpétuation des politiques macronistes menées depuis 7 ans », fustige le sénateur communiste. Une position que dénonce vivement la députée Renaissance : « S’il faut revenir sur cette réforme, s’il y a des choses à améliorer, je suis tout à fait prête à ce qu’on en discute. Mais je pense qu’il faut qu’on arrête de polariser le débat. Au lieu d’avoir cette posture, cette attitude de renfermement et de contestation permanente, travaillons ensemble ! » Ian Brossat dénonce un « déni de démocratie » Ce n’est pas la première fois que le débat des retraites revient sur la table ces derniers mois. À la fin du mois de novembre, La France insoumise avait profité de sa niche parlementaire à l’Assemblée pour introduire une proposition de loi visant à abroger la réforme. Après des débats houleux, le texte n’avait pas pu être voté en raison du trop grand nombre d’amendements déposés par les groupes de la droite et du centre. « Lorsqu’ils ont eu la possibilité de voter aux dernières élections, les Français ont massivement soutenu des partis politiques qui s’engageaient à abroger la réforme. Quand ce sujet a, à nouveau, été débattu à l’Assemblée, les députés macronistes ont pratiqué l’obstruction pour éviter le vote d’une loi d’abrogation », dénonce Ian Brossat. « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », ajoute-t-il, dénonçant un « déni de démocratie ». Une expression qui ne passe pas pour Eléonore Caroit. « C’est une réforme dont l’examen a pris trois semaines, vous pensez qu’elle aurait pu être abrogée dans une niche parlementaire ? C’est fantaisiste », fustige la députée. De son côté, François Bayrou a répété sur le plateau de France 2 après la rencontre à Matignon, qu’il était ouvert à une autre solution que le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans pour financer le système des retraites. Le nouveau Premier ministre a notamment rappelé qu’il avait été « un militant de la retraite à points ».

Le

La sélection à l’université représente « une ligne rouge » pour Éric Coquerel (FI)
4min

Politique

« Consternés », « dépités », « enfumage » : après sa rencontre avec François Bayrou, la gauche menace plus que jamais le Premier ministre de censure

Les chefs de partis et de groupes parlementaires étaient reçus à Matignon par François Bayrou, qui promet de former un gouvernement « avant Noël ». Une rencontre dont les socialistes, écologistes et communistes ressortent sans avoir « trouvé de raison de ne pas censurer » le nouveau Premier ministre, rapporte Olivier Faure.

Le