La mort de Baghdadi est un “coup dur” mais pas “fatal” pour Daech, prévient Hollande

La mort de Baghdadi est un “coup dur” mais pas “fatal” pour Daech, prévient Hollande

François Hollande, président au moment des multiples attentats revendiqués en France par le groupe Etat islamique (EI), a salué...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

François Hollande, président au moment des multiples attentats revendiqués en France par le groupe Etat islamique (EI), a salué lundi la mort de son chef Abou Bakr al-Baghdadi, un "coup dur" mais pas "fatal" pour l'organisation.

Le président américain Donald Trump a annoncé dimanche la mort d'Abou Bakr al-Baghdadi lors d'une opération militaire américaine dans le nord-ouest de la Syrie.

"Je pense aux familles des victimes des attentats, aussi bien du 13 novembre que de ceux qui ont suivi: elles savent désormais que le chef de l'organisation terroriste qui avait commandité ces attentats est mort", a réagi François Hollande sur France 2 lundi.

"C'est une victoire pour l'ensemble de la coalition qui a mené la guerre contre Daech", a-t-il ajouté. Pour l'EI, "c'est un coup dur, parce que c'est le chef, lui qui avait proclamé le califat et des opérations partout dans le monde, (...) parce que l'organisation est en décomposition, a perdu des territoires".

Mais ce n'est "pas un coup fatal, car cette organisation qui n'a plus de territoire a encore des combattants, et peut encore en avoir davantage si des troubles sont créés dans les camps" où ils sont détenus par les Kurdes en Syrie, a relevé l'ancien chef de l'Etat.

"Le travail n'est pas terminé", a-t-il ajouté, critiquant le retrait américain de Syrie, aux "conséquences graves". "La question est posée aux Européens, à l'Otan: sommes-nous capable de nous défendre nous-mêmes, de constituer une coalition sans les Américains?", a interrogé François Hollande, pour qui "la France doit prendre une initiative" en ce sens.

Le président Emmanuel Macron avait tweeté dimanche: "La mort d'al-Baghdadi est un coup dur porté contre Daech, mais ce n'est qu'une étape. Le combat continue avec nos partenaires de la coalition internationale pour que l'organisation terroriste soit définitivement défaite".

Interrogé sur les mots utilisés par Donald Trump pour décrire le raid contre le chef de l'EI, François Hollande a cinglé: "C'est la méthode Trump, un discours pas contrôlé, où c'est l'instinct qui parle plus que l'intelligence, qui attise la haine plutôt qu'il consacre la victoire contre le terrorisme".

"Les mots comptent, ils sont répercutés partout, on n'est pas dans un film" mais dans "une réalité cruelle" avec des "femmes violées et des gens massacrés", a-t-il insisté.

Dans la même thématique

Paris: French Government Weekly Cabinet Meeting
5min

Politique

Pour Bruno Retailleau, les conditions sont réunies pour rester au gouvernement

Alors que François Bayrou souhaite pouvoir avoir le ministre de l’Intérieur sortant dans son équipe, Bruno Retailleau a obtenu les garanties qu’il attendait, selon l’entourage du ministre. Il est prêt à lâcher l’idée d’un grand texte immigration, qui susciterait une levée de boucliers, pour « saucissonner » les sujets via plusieurs propositions de loi. Globalement, les LR sont rassurés et devraient rester au gouvernement.

Le

La mort de Baghdadi est un “coup dur” mais pas “fatal” pour Daech, prévient Hollande
4min

Politique

Retraites : « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », dénonce Ian Brossat

C’est le signe d’ouverture vers la gauche qu’on retient de la réunion, ce jeudi 19 décembre, entre les différents représentants des partis politiques (hors Rassemblement national et La France insoumise) et François Bayrou. Le nouveau Premier ministre propose de remettre en débat la réforme des retraites, pour aboutir à un nouveau compromis avec les partenaires sociaux d’ici septembre. Sans nouvel accord, c’est la réforme adoptée en 2023 qui continuerait à s’appliquer. « Lorsque François Bayrou met tous les représentants de partis et de groupes autour de la table, je pense qu’il envoie un signal d’ouverture qui va le légitimer. Il est conscient de la situation politique inédite et il tend des mains », salue la députée Renaissance Eléonore Caroit, sur le plateau de Parlement Hebdo, au lendemain de la rencontre. « Au lieu d’avoir cette posture de contestation permanente, travaillons ensemble ! » « La première des choses, c’est de suspendre l’application de cette réforme, pour permettre aux 50 000 salariés qui devaient partir en retraite et qui en ont été empêchés cette année de pouvoir le faire », rétorque le sénateur communiste Ian Brossat. Une position partagée par l’ensemble des partis de gauche, à la sortie de la rencontre à Matignon la veille. Tous attendent davantage de compromis de la part du Premier ministre, avant de s’engager à ne pas le censurer. « Pour l’instant, il n’y a absolument rien qui garantisse à François Bayrou d’échapper à une motion de censure, parce que tout ce qu’il dit va dans le sens d’une perpétuation des politiques macronistes menées depuis 7 ans », fustige le sénateur communiste. Une position que dénonce vivement la députée Renaissance : « S’il faut revenir sur cette réforme, s’il y a des choses à améliorer, je suis tout à fait prête à ce qu’on en discute. Mais je pense qu’il faut qu’on arrête de polariser le débat. Au lieu d’avoir cette posture, cette attitude de renfermement et de contestation permanente, travaillons ensemble ! » Ian Brossat dénonce un « déni de démocratie » Ce n’est pas la première fois que le débat des retraites revient sur la table ces derniers mois. À la fin du mois de novembre, La France insoumise avait profité de sa niche parlementaire à l’Assemblée pour introduire une proposition de loi visant à abroger la réforme. Après des débats houleux, le texte n’avait pas pu être voté en raison du trop grand nombre d’amendements déposés par les groupes de la droite et du centre. « Lorsqu’ils ont eu la possibilité de voter aux dernières élections, les Français ont massivement soutenu des partis politiques qui s’engageaient à abroger la réforme. Quand ce sujet a, à nouveau, été débattu à l’Assemblée, les députés macronistes ont pratiqué l’obstruction pour éviter le vote d’une loi d’abrogation », dénonce Ian Brossat. « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », ajoute-t-il, dénonçant un « déni de démocratie ». Une expression qui ne passe pas pour Eléonore Caroit. « C’est une réforme dont l’examen a pris trois semaines, vous pensez qu’elle aurait pu être abrogée dans une niche parlementaire ? C’est fantaisiste », fustige la députée. De son côté, François Bayrou a répété sur le plateau de France 2 après la rencontre à Matignon, qu’il était ouvert à une autre solution que le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans pour financer le système des retraites. Le nouveau Premier ministre a notamment rappelé qu’il avait été « un militant de la retraite à points ».

Le

La mort de Baghdadi est un “coup dur” mais pas “fatal” pour Daech, prévient Hollande
4min

Politique

« Consternés », « dépités », « enfumage » : après sa rencontre avec François Bayrou, la gauche menace plus que jamais le Premier ministre de censure

Les chefs de partis et de groupes parlementaires étaient reçus à Matignon par François Bayrou, qui promet de former un gouvernement « avant Noël ». Une rencontre dont les socialistes, écologistes et communistes ressortent sans avoir « trouvé de raison de ne pas censurer » le nouveau Premier ministre, rapporte Olivier Faure.

Le