C'était le 27 novembre 2017. Emmanuel Macron affirmait avoir « demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l'utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que les alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans 3 ans ». A l’occasion d’un débat dans la Drôme au mois de janvier, le Président de la République a semblé faire marche arrière : « Est-ce qu'on peut dire, il n'y aura plus du tout de glyphosate dans trois ans ? Impossible. Je ne vais pas vous mentir, ce n'est pas vrai (…) Si je vous disais ça, je tue complètement certaines filières. »
Didier Guillaume réaffirme ce soir l’engagement pris par la France : « Je ne fais pas de politique politicienne et je ne mens pas aux agriculteurs. C’est ce gouvernement qui a interdit le glyphosate pour les privés. C’est ce gouvernement qui va arrêter le glyphosate au bout de 3 ans. »
Le ministre de l’Agriculture souligne que l’inscription dans la loi de l’interdiction du glyphosate aurait été une erreur : « Nous avons toujours dit que malheureusement, pour une petite partie des filières agricoles, ce n’est pas possible. Cela aurait été une erreur phénoménale (…) Ceux qui voulaient mettre l’interdiction du glyphosate dans loi étaient ceux qui allaient condamner à mort, une partie de l’agriculture française. » Il affirme ensuite que « la France sera le premier pays en Europe et dans le monde à interdire le glyphosate. »
Il conclut en évoquant « un petit décalage », pour les filières qui ne seraient pas prête pour une sortie totale du glyphosate en 2021 : « Je ne souhaite pas que l'on remplace le #glyphosate par une autre molécule chimique (...) je pense qu'il faut changer les pratiques agricoles. Si une petite partie des filières agricoles ne sont pas prêtes au 1er janvier 2021, il y aura un petit décalage. L'objectif c'est 100% de non-dépendance aux produits phytosanitaires.»