« La campagne est la plus nulle de la Ve République » selon Jean Lassalle

« La campagne est la plus nulle de la Ve République » selon Jean Lassalle

Jean Lassalle était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio.  Le candidat à l’élection présidentielle a décliné son programme en matière agricole et internationale et a évoqué la campagne électorale.
Public Sénat

Par Alice Bardo

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« J’ai passionnément cheminé aux cotés de François Bayrou et j’en suis fier, assure Jean Lassalle. Mais lors de la dernière campagne, j’ai senti que ça ne le faisait plus, que j’étais obligé de mentir beaucoup en le suivant (…) Il acceptait le système tel qu’il est, c’est-à-dire totalitaire. »

Lassalle : "J"ai passionnément cheminé aux côtés de Bayrou"
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Après « trois campagnes » aux côtés du maire de Pau, il a donc décidé de présenter son propre projet présidentiel, dont l’agriculture est le cœur. « Je prévois un budget qui va me permettre de proclamer les campagnes de France grande cause nationale », rappelle ce fils de bergers. Il s’inquiète de voir que « l’agriculture est en train de mourir » et appelle à « une prise de conscience nationale ». Pour autant, il salue l’action de l’actuel ministre de l’Agriculture : « Le Foll a fait ce qui l’a pu. C’était le meilleur de ce gouvernement, le plus combatif. Il aura au moins essayé de respecter la profession. »

« Nous n’arrivons pas à empêcher un attentat »

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Outre l’agriculture, c’est en matière de politique internationale que le candidat s’est exprimé. Il estime que, sur le plan sécuritaire, la France « mouline dans le vide ». « Nous n’arrivons pas à empêcher un attentat », déplore t-il. Lui propose d’ « aller chercher le crime à l’endroit même où il a prononcé son premier mot », sans vraiment préciser comment.

Tout au plus, il dit vouloir compter sur une cyber-armée, pour laquelle il souhaite investir un « lourd » budget - « de l’ordre de dix milliards d’euros. Des moyens qu’il compte notamment se procurer en récupérant trois à quatre millions auprès de l’Union européenne. « Nous n‘avons pas besoin d’investir autant d’argent » justifie t-il.

Sur la question syrienne, il dit ne pas savoir s’il serait prêt à discuter avec Bachar al-Assad,  mais affirme qu’il rouvrira l’ambassade et le consulat en Syrie. Il considère que « la France a été en dessous de tout dans cette histoire ».

En outre, Jean Lassalle a fait part de son opposition à l’état d’urgence : « On attente un peu plus à la liberté de chacun d’entre vous. Votre liberté d’aller et venir est mise est en jeu. »

Enfin, c’est au sujet de campagne présidentielle à proprement parler qu’il s’est exprimé. « La campagne n’a rien dit, n’a servi à rien, déplore t-il. C’est la plus nulle de la Ve République. » A 0,5% dans les sondages, il regrette que les « sondeurs (aie)nt décidé depuis le début quel serait le quatuor qui irait ».

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