Christophe Castaner, confronté à une nouvelle vague d'accusations de violences et bavures policières, a rappelé samedi que l'usage de la force devait être "toujours, en toutes circonstances", "proportionné et maîtrisé", en ouverture d'une "conférence citoyenne" au ministère de l'Intérieur.
"Cet usage de la force doit être toujours, en toutes circonstances, même face aux insultes, même face aux projectiles, aux coups, à la brutalité, proportionné et maitrisé. Jamais excessif, encore moins gratuit. Il en va de l'honneur de la police, et du sens de sa mission", a déclaré le ministre de l'Intérieur, qui a également salué l'engagement des forces de l'ordre.
L'usage de la force est pour les policiers et gendarmes "une lourde responsabilité", a rappelé M. Castaner, soulignant également que Français et forces de sécurité avaient besoin de "confiance mutuelle, durable".
"J'ai conscience que cette relation a pu être affectée par les mois difficiles que nous avons traversés", a dit le ministre en faisant référence au mouvement des "gilets jaunes", mais aussi à "des évènements plus récents" comme la mort d'un livreur à Paris, après un contrôle routier.
Ce décès, comme des images largement diffusées sur les réseaux sociaux montrant des interventions policières au cours de la manifestation parisienne contre la réforme des retraites de jeudi, ont relancé les accusations de bavures et violences policières.
M. Castaner a lancé samedi matin les travaux d'une "conférence citoyenne" centrée sur les rapports entre les forces de sécurité et la population, une "démarche participative" présentée comme inédite par la place Beauvau.
Choisi avec l'Institut Ifop, un panel de 100 personnes "qui reflètent la société française" planchera samedi, dimanche et le week-end du 25-26 janvier pour "associer les citoyens à la réflexion sur la sécurité de demain" dans le cadre d'un Livre blanc en cours d'élaboration, fait valoir le ministère de l'Intérieur.