Après le décès de Jacques Chirac, la droite sénatoriale multiplie les réactions d’hommage, où se mêlent tristesse et le sentiment de vivre une page d’histoire qui se tourne. Le président du Sénat, ministre sous l'ère Chirac, salue la mémoire de l'ancien chef de l'État, qui « aura incarné l’âme de la France pendant plus d’un demi-siècle ». Dans un long communiqué, Gérard Larcher souligne qu'il a incarné les valeurs républicaines, les territoires, ou encore la France sur la scène internationale. « Il a toujours refusé toute compromission avec les extrêmes », a ajouté le sénateur des Yvelines.
« Je n’ai pas de mots », réagit le vice-président Philippe Dallier, qui, dans la précipitation, a oublié un mot dans un premier tweet.
« Pour la France, Jacques Chirac restera un grand chef d’Etat, et pour les Français, un homme qui a toujours su les représenter tout en restant au milieu d’eux », tweete Bruno Retaileau, le président du groupe LR au Sénat.
Le sénateur Roger Karoutchi rappelle que le nom de Chirac reste un nom incontournable dans l’histoire de la droite, avant de conclure : « Adieu Président vous manquerez à la France ».
Ancien sénateur, et Premier ministre durant trois années sous son quinquennat, Jean-Pierre Raffarin fait part de sa « gratitude immense ». « Il m'a beaucoup donné, son attachement à la cohésion sociale, son goût de la Chine ».
« Un serviteur fervent de l'Etat, un acteur infatigable de la vie politique depuis la Corrèze jusqu'à la Présidence de la République », a résumé de manière similaire la sénatrice Dominique Estro Sassonne, avant de souligner son action diplomatique.
La sénatrice de Paris, Catherine Dumas, a souligné qu’il resterait « attaché à jamais à la mairie de Paris ».
D’autres comme le sénateur Max Brisson, rappelle que c’est Jacques Chirac qui a accompagné ses débuts en politique.
À gauche, l’émotion n’en est pas moins forte. « Respect et tristesse », lâche Patrick Kanner, le président du groupe socialiste, qui retient sa déclaration de 1995 sur la rafle du Vel d’Hiv, celle où l’ancien président a reconnu pour la première la responsabilité de l’État.
Martine Filleul garde de lui « le souvenir de l’homme qui a su dire non à la guerre en Irak ».
À chacun son souvenir : la sénatrice Frédérique Espagnac se remémore son discours au sommet de la Terre en 2002 : « La maison brûle et on regarde ailleurs ». Une phrase qu’a également rappelée à la tribune, lors de l’examen du texte Énergie et climat, le sénateur le Jean-François Husson.
Chez les communistes, Cécile Cucikierman reconnaît qu’il a incarné la « fonction présidentielle avec grandeur, avec un inlassable esprit républicain ».
L’écologiste Esther Benbassa estime qu’il s’agissait d’une « autre époque », osant implicitement une comparaison avec Emmanuel Macron. « Un président encore capable d'empathie et que les Français jugeaient proche d'eux »
Au groupe RDSE, c’est cette proximité avec la ruralité qui est également mise en avant, comme l’a fait Nathalie Delattre.
Centriste, François Gatel voyait dans l’ancien président de la République quelqu’un qui « aimait la France et les Français ».
Au groupe La République en marche, François Patriat insiste également sur sa « proximité particulière avec les Français » et son action internationale.