L’immense émotion au Sénat après le décès de Jacques Chirac

L’immense émotion au Sénat après le décès de Jacques Chirac

Les hommages affluent par dizaines chez les parlementaires de la chambre haute après la disparition de l’ancien président de la République.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Après le décès de Jacques Chirac, la droite sénatoriale multiplie les réactions d’hommage, où se mêlent tristesse et le sentiment de vivre une page d’histoire qui se tourne. Le président du Sénat, ministre sous l'ère Chirac, salue la mémoire de l'ancien chef de l'État, qui « aura incarné l’âme de la France pendant plus d’un demi-siècle ». Dans un long communiqué, Gérard Larcher souligne qu'il a incarné les valeurs républicaines, les territoires, ou encore la France sur la scène internationale. « Il a toujours refusé toute compromission avec les extrêmes », a ajouté le sénateur des Yvelines.

« Je n’ai pas de mots », réagit le vice-président Philippe Dallier, qui, dans la précipitation, a oublié un mot dans un premier tweet.

« Pour la France, Jacques Chirac restera un grand chef d’Etat, et pour les Français, un homme qui a toujours su les représenter tout en restant au milieu d’eux », tweete Bruno Retaileau, le président du groupe LR au Sénat.

Le sénateur Roger Karoutchi rappelle que le nom de Chirac reste un nom incontournable dans l’histoire de la droite, avant de conclure : « Adieu Président vous manquerez à la France ».

Ancien sénateur, et Premier ministre durant trois années sous son quinquennat, Jean-Pierre Raffarin fait part de sa « gratitude immense ». « Il m'a beaucoup donné, son attachement à la cohésion sociale, son goût de la Chine ».

« Un serviteur fervent de l'Etat, un acteur infatigable de la vie politique depuis la Corrèze jusqu'à la Présidence de la République », a résumé de manière similaire la sénatrice Dominique Estro Sassonne, avant de souligner son action diplomatique.

La sénatrice de Paris, Catherine Dumas, a souligné qu’il resterait « attaché à jamais à la mairie de Paris ».

D’autres comme le sénateur Max Brisson, rappelle que c’est Jacques Chirac qui a accompagné ses débuts en politique.

À gauche, l’émotion n’en est pas moins forte. « Respect et tristesse », lâche Patrick Kanner, le président du groupe socialiste, qui retient sa déclaration de 1995 sur la rafle du Vel d’Hiv, celle où l’ancien président a reconnu pour la première la responsabilité de l’État.

Martine Filleul garde de lui « le souvenir de l’homme qui a su dire non à la guerre en Irak ».

À chacun son souvenir : la sénatrice Frédérique Espagnac se remémore son discours au sommet de la Terre en 2002 : « La maison brûle et on regarde ailleurs ». Une phrase qu’a également rappelée à la tribune, lors de l’examen du texte Énergie et climat, le sénateur le Jean-François Husson.

Chez les communistes, Cécile Cucikierman reconnaît qu’il a incarné la « fonction présidentielle avec grandeur, avec un inlassable esprit républicain ».

L’écologiste Esther Benbassa estime qu’il s’agissait d’une « autre époque », osant implicitement une comparaison avec Emmanuel Macron. « Un président encore capable d'empathie et que les Français jugeaient proche d'eux »

Au groupe RDSE, c’est cette proximité avec la ruralité qui est également mise en avant, comme l’a fait Nathalie Delattre.

Centriste, François Gatel voyait dans l’ancien président de la République quelqu’un qui « aimait la France et les Français ».

 Au groupe La République en marche, François Patriat insiste également sur sa « proximité particulière avec les Français » et son action internationale.


Dans la même thématique

Paris: French Government Weekly Cabinet Meeting
5min

Politique

Pour Bruno Retailleau, les conditions sont réunies pour rester au gouvernement

Alors que François Bayrou souhaite pouvoir avoir le ministre de l’Intérieur sortant dans son équipe, Bruno Retailleau a obtenu les garanties qu’il attendait, selon l’entourage du ministre. Il est prêt à lâcher l’idée d’un grand texte immigration, qui susciterait une levée de boucliers, pour « saucissonner » les sujets via plusieurs propositions de loi. Globalement, les LR sont rassurés et devraient rester au gouvernement.

Le

L’immense émotion au Sénat après le décès de Jacques Chirac
4min

Politique

Retraites : « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », dénonce Ian Brossat

C’est le signe d’ouverture vers la gauche qu’on retient de la réunion, ce jeudi 19 décembre, entre les différents représentants des partis politiques (hors Rassemblement national et La France insoumise) et François Bayrou. Le nouveau Premier ministre propose de remettre en débat la réforme des retraites, pour aboutir à un nouveau compromis avec les partenaires sociaux d’ici septembre. Sans nouvel accord, c’est la réforme adoptée en 2023 qui continuerait à s’appliquer. « Lorsque François Bayrou met tous les représentants de partis et de groupes autour de la table, je pense qu’il envoie un signal d’ouverture qui va le légitimer. Il est conscient de la situation politique inédite et il tend des mains », salue la députée Renaissance Eléonore Caroit, sur le plateau de Parlement Hebdo, au lendemain de la rencontre. « Au lieu d’avoir cette posture de contestation permanente, travaillons ensemble ! » « La première des choses, c’est de suspendre l’application de cette réforme, pour permettre aux 50 000 salariés qui devaient partir en retraite et qui en ont été empêchés cette année de pouvoir le faire », rétorque le sénateur communiste Ian Brossat. Une position partagée par l’ensemble des partis de gauche, à la sortie de la rencontre à Matignon la veille. Tous attendent davantage de compromis de la part du Premier ministre, avant de s’engager à ne pas le censurer. « Pour l’instant, il n’y a absolument rien qui garantisse à François Bayrou d’échapper à une motion de censure, parce que tout ce qu’il dit va dans le sens d’une perpétuation des politiques macronistes menées depuis 7 ans », fustige le sénateur communiste. Une position que dénonce vivement la députée Renaissance : « S’il faut revenir sur cette réforme, s’il y a des choses à améliorer, je suis tout à fait prête à ce qu’on en discute. Mais je pense qu’il faut qu’on arrête de polariser le débat. Au lieu d’avoir cette posture, cette attitude de renfermement et de contestation permanente, travaillons ensemble ! » Ian Brossat dénonce un « déni de démocratie » Ce n’est pas la première fois que le débat des retraites revient sur la table ces derniers mois. À la fin du mois de novembre, La France insoumise avait profité de sa niche parlementaire à l’Assemblée pour introduire une proposition de loi visant à abroger la réforme. Après des débats houleux, le texte n’avait pas pu être voté en raison du trop grand nombre d’amendements déposés par les groupes de la droite et du centre. « Lorsqu’ils ont eu la possibilité de voter aux dernières élections, les Français ont massivement soutenu des partis politiques qui s’engageaient à abroger la réforme. Quand ce sujet a, à nouveau, été débattu à l’Assemblée, les députés macronistes ont pratiqué l’obstruction pour éviter le vote d’une loi d’abrogation », dénonce Ian Brossat. « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », ajoute-t-il, dénonçant un « déni de démocratie ». Une expression qui ne passe pas pour Eléonore Caroit. « C’est une réforme dont l’examen a pris trois semaines, vous pensez qu’elle aurait pu être abrogée dans une niche parlementaire ? C’est fantaisiste », fustige la députée. De son côté, François Bayrou a répété sur le plateau de France 2 après la rencontre à Matignon, qu’il était ouvert à une autre solution que le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans pour financer le système des retraites. Le nouveau Premier ministre a notamment rappelé qu’il avait été « un militant de la retraite à points ».

Le

L’immense émotion au Sénat après le décès de Jacques Chirac
4min

Politique

« Consternés », « dépités », « enfumage » : après sa rencontre avec François Bayrou, la gauche menace plus que jamais le Premier ministre de censure

Les chefs de partis et de groupes parlementaires étaient reçus à Matignon par François Bayrou, qui promet de former un gouvernement « avant Noël ». Une rencontre dont les socialistes, écologistes et communistes ressortent sans avoir « trouvé de raison de ne pas censurer » le nouveau Premier ministre, rapporte Olivier Faure.

Le