Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
L’Europe, “laboratoire d’une mondialisation déracinée et apatride” pour Wauquiez et LR
Par Public Sénat
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Le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez et les principaux responsables parlementaires du parti dénoncent mardi dans une tribune une Europe "laboratoire d'une mondialisation déracinée et apatride", à laquelle ils opposent une Europe "fière" de ses "racines gréco-romaines et judéo-chrétiennes".
"Protégeons enfin notre civilisation. Certains ont voulu faire de l'Europe le laboratoire d'une mondialisation déracinée et apatride, sans identité et sans frontières", écrivent dans Le Figaro M. Wauquiez, le président des sénateurs LR Bruno Retailleau, celui des députés LR Christian Jacob, et l'eurodéputé Frank Proust, chef de la délégation LR dans le groupe PPE au Parlement européen.
"Au contraire, nous croyons à une Europe incarnée, fière de son Histoire, de ses racines gréco-romaines et judéo-chrétiennes comme de l'héritage de la Renaissance et des Lumières", poursuivent-ils.
"Face à un intégrisme islamiste qui nous a collectivement déclaré la guerre, nous devons nous réarmer matériellement et moralement. L'identité européenne ne doit plus nous faire honte mais nous rendre fiers. Il est temps qu'au nom de l'Europe que nous voulons, nous changions l'Union européenne", ajoutent les quatre responsables politiques de droite.
"Les inquiétudes légitimes exprimées par les peuples européens doivent être perçues comme des électrochocs salutaires", estiment-ils, en citant le Brexit, l'arrivée de l'extrême droite au gouvernement en Autriche et en Italie, et son entrée au parlement en Allemagne.
Laurent Wauquiez et ses proches réclament aussi de protéger les frontières et "refonder radicalement" les accords de Schengen. "Lorsque deux millions d'étrangers entrent illégalement dans l'espace Schengen en deux ans, c'est une faillite collective. L'Europe ne résistera pas à cinq années supplémentaires de pression migratoire hors de contrôle".
Sur le plan économique, ils estiment que "la réciprocité doit devenir la règle". "Comment accepter que nous ouvrions la quasi-totalité de nos marchés publics aux entreprises étrangères alors que les États-Unis seulement un tiers et la Chine aucun?", demandent-ils.