L’avenir des CRS est-il en danger ?

L’avenir des CRS est-il en danger ?

Ce mercredi, le directeur central des compagnies républicaines de sécurité (CRS), Philippe Klayman, était auditionné par les sénateurs de la commission d’enquête sur l’état des forces de sécurité intérieure. Objectif : « évaluer l’état moral des personnels des CRS. »
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Par Alice Bardo

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« La maison CRS accomplit sa mission malgré des moyens qui pourraient être améliorés », relativise Philippe Klayman. Devant les sénateurs, le directeur central des compagnies républicaines de sécurité (CRS) préfère souligner la « disponibilité sans faille » de ses hommes plutôt que de revenir sur « la vague de suicides » qui a touché la profession ces dernières années, comme l’a rappelé avant lui François Grosdidier, sénateur LR de la Moselle et rapporteur de la commission d'enquête sur l'état des forces de sécurité intérieure.

Il n’en reste pas moins que la « maison CRS » brûle. « Insuffisance des moyens humains et matériels » relève, entre autres, François Grosdidier. Un constat que partage évidemment Philippe Klayman, chiffres à l’appui : 13200 fonctionnaires aujourd’hui contre 15500 en 2007 alors qu’« on estime à 14 000 le seuil en deçà duquel la maison se retrouve en difficulté ». Un « problème majeur » donc. D’autant que les missions des CRS sont « de plus en plus denses » et qu’il y a une « diversification des risques », rappelle le directeur central des CRS. Lutte contre l’immigration clandestine, contre le terrorisme ou encore contre la délinquance, mais aussi « renforcement de l’intervention des polices spécialisées »… Autant de missions qui s’ajoutent aux capacités de maintien de l’ordre public. « Malgré les contraintes, la maison CRS a mené un effort formidable d’anticipation et d’adaptation par rapport aux risques contemporains », insiste Philippe Klayman.

Et pour accomplir toutes ces missions, « la maison CRS doit pouvoir compter sur ses propres ressources », largement insuffisantes. Entre les conditions d’hébergement et l’état des véhicules alors que « la maison CRS parcourt 75 millions de km par an », des investissements sont nécessaires « pour détendre la situation » confirme François Grosdidier. Là encore, Philippe Klayman relativise : « La maison n’est pas démunie mais son spectre missionnel s’est élargi. » Et de rappeler : « Ce mode de vie est choisi et apprécié. »

 

 

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