L’Assemblée adopte le projet de loi sur la fonction publique en 1ere lecture

L’Assemblée adopte le projet de loi sur la fonction publique en 1ere lecture

L'Assemblée nationale a adopté mardi en première lecture le projet de loi sur la fonction publique qui apporte, selon le...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'Assemblée nationale a adopté mardi en première lecture le projet de loi sur la fonction publique qui apporte, selon le gouvernement, "les souplesses" nécessaires au secteur mais qui est critiqué par les oppositions de droite comme de gauche.

Le texte, voté par 351 voix contre 156 et 53 abstentions, a eu le soutien des élus LREM-MoDem. Les trois groupes de gauche, PS, PCF et LFI, ont voté contre, comme LR très majoritairement. L'UDI-Agir s'est majoritairement abstenu, Libertés et Territoires étant partagé entre contre et abstention. Les élus RN se sont abstenus.

Peu avant le scrutin, le secrétaire d'Etat Olivier Dussopt avait défendu lors des questions au gouvernement une réforme apportant "les souplesses qui sont nécessaires" pour permettre à l'administration de s'adapter aux besoins des usagers et octroie de "nouveaux droits aux agents".

Le texte prévoit notamment un recours accru aux contractuels et la fusion des instances de dialogue social, mais aussi des mobilités facilitées, un dispositif de rupture conventionnelle, ou encore un "contrat de projet" sur le modèle du privé.

Si la majorité a soutenu "avec force et conviction" (Guillaume Gouffier-Cha, LREM) un texte "sans remise en cause du statut" (Laurence Vichnievsky, MoDem), tous les groupes d'opposition se sont montrés critiques.

Pour LR, Olivier Marleix a reproché au gouvernement de se contenter de "faire des trous" dans le statut faute de choisir les emplois ayant "vocation à relever" dudit statut.

Pascal Brindeau (UDI-Agir) a aussi dénoncé un "grignotage continu du statut sans en assumer la philosophie ni les conséquences", tout en saluant des évolutions positives en matière de déontologie ou sur l'égalité hommes-femmes.

A gauche, Boris Vallaud (PS) a critiqué un texte qui "manque singulièrement de profondeur historique". Il a défendu le statut que le texte, selon lui "banalise", comme "la garantie du respect de l'intérêt général" et de l'indépendance.

Ugo Bernalicis (LFI) a lui accusé le gouvernement de "précariser" la fonction publique avec le recours accru aux contrats et de préparer "le cadre juridique pour se passer de fonctionnaires". Stéphane Peu (PCF) a proposé ironiquement de rebaptiser le texte "loi d'extinction de la fonction publique", jugeant que sa "véritable ambition" est un "plan social inégalé" dans le public.

Philippe Vigier (Libertés et Territoires) a, lui, jugé que le texte contenait des "avancées" mais constituait une "occasion manquée" de rendre la fonction publique "plus moderne et plus efficace"

Dans la même thématique

L’Assemblée adopte le projet de loi sur la fonction publique en 1ere lecture
2min

Politique

Recherche d’un Premier ministre : « Le président continue à écouter et à tendre la main », assure Maud Bregeon 

La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».

Le

Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée, pendant le vote de la motion de censure contre Michel Barnier.
3min

Politique

Sondage : après la motion de censure, Marine Le Pen toujours en tête des intentions de vote pour l’élection présidentielle

Une semaine après la censure du gouvernement Barnier par la gauche et le Rassemblement national, un sondage Ifop pour Le Figaro Magazine et Sud Radio révèle que Marine Le Pen améliorerait son score au premier tour de l’élection présidentielle. En fonction des candidats face à elle à gauche et chez les macronistes, elle recueille entre 36 et 38 % des intentions de vote.

Le

L’Assemblée adopte le projet de loi sur la fonction publique en 1ere lecture
3min

Politique

La consultation des partis à l’Élysée marque « le retour de l’UMPS », estime Thomas Ménagé (RN)

Emmanuel Macron a réuni mardi les responsables de plusieurs partis politiques à l’Élysée pour les consulter avant la nomination d’un nouveau Premier ministre pour remplacer Michel Barnier. Pour le député RN Thomas Ménagé, invité de la matinale de Public Sénat ce mercredi, cet échange marque « le retour de l’UMPS » sous la forme d’un « parti unique qui va du PS jusqu’à Laurent Wauquiez ».

Le