Jean-Vincent Placé jugé mercredi après sa nuit mouvementée dans un bar parisien

Jean-Vincent Placé jugé mercredi après sa nuit mouvementée dans un bar parisien

"On n'est pas au Maghreb ici!": l'ex-secrétaire d'État Jean-Vincent Placé, comparaît mercredi en correctionnelle pour "violences,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

"On n'est pas au Maghreb ici!": l'ex-secrétaire d'État Jean-Vincent Placé, comparaît mercredi en correctionnelle pour "violences, injures à caractère racial et outrage à agents" après une nuit mouvementée en avril dans un bar parisien.

L'ex-membre éphémère du gouvernement sous François Hollande avait été interpellé ivre le 5 avril à la sortie d'un bar du VIe arrondissement dont il venait d'être expulsé par un videur après un incident avec une cliente. L'ancien sénateur écologiste est notamment jugé pour des violences contre cette jeune femme.

"On avait entrepris (avec un autre élu, ndlr) une discussion avec au moins deux jeunes femmes. On leur avait proposé de leur payer des verres mais on a dû être insistants car ça s'est mal passé", a expliqué Jean-Vincent Placé aux policiers.

"Il m'a dit +je suis ministre, ce qui me ferait très plaisir, c'est que tu danses pour mon ami+", a rapporté la jeune femme. Elle a refusé et dit avoir alors été violemment saisie par le bras par l'élu qui lui aurait lancé: "Mais vas-y, je te paye". "Ça avait un caractère dégradant, ça m'a choqué", a-t-elle déclaré.

Il est également reproché à Jean-Vincent Placé d'avoir proféré des injures racistes à l'encontre du portier de l'établissement qui s'est interposé.

L'actuel conseiller régional d'Ile-de-France lui aurait dit: "On n'est pas au Maghreb ici, tu sais pas qui je suis, je vais te descendre en Afrique, moi (...) On n'est pas à Ouagadougou, Ryanair fait des promotions (...) le prix de ma chemise, cela fait un RSA pour ta famille".

Il est enfin accusé d'avoir outragé les policiers qui sont intervenus et auxquels il aurait lancé "Espèce de tocards, vous ne savez pas qui je suis".

Durant sa garde à vue, Jean-Vincent Placé, qui totalisait un taux d'alcoolémie de plus de 2 grammes d'alcool par litre de sang, a reconnu un comportement "inadapté et moralement répréhensible" vis-à vis de la jeune femme mais contesté l'avoir brutalisée ou insultée, comme des témoins l'ont rapporté.

Concernant le portier, il reconnaît lui avoir seulement dit: "On n'est pas au Maghreb ici" et conteste toute arrière pensée raciste. Selon ses avocats, il aurait maladroitement voulu "exprimer sa perception des relations hommes/femmes dans cette région du monde où le fait pour un homme d'inviter une femme à danser dans un établissement de nuit ou de lui offrir un verre pourrait être mal perçu".

Enfin, l'ex-sénateur ne conteste pas l'outrage à agents mais l'explique par son exaspération d'avoir été appréhendé alors qu'il venait de recevoir une "gifle de légionnaire" du portier qui lui avait cassé ses lunettes et qui, lui, n'était pas inquiété.

Dans la même thématique

Jean-Vincent Placé jugé mercredi après sa nuit mouvementée dans un bar parisien
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le

Paris: Emmanuel Macron Receives President Of Guinea-Bissau Umaro Sissoco Embalo
4min

Politique

« Réguler les égos » : comment Emmanuel Macron conçoit son rôle dans son camp

Au moment où le chef de l’Etat s’apprête à nommer un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron a reçu ce mercredi à déjeuner les sénateurs Renaissance, à l’Elysée. Une rencontre prévue de longue date. L’occasion d’évoquer les collectivités, mais aussi les « 30 mois à venir » et les appétits pour 2027…

Le

Jean-Vincent Placé jugé mercredi après sa nuit mouvementée dans un bar parisien
4min

Politique

Gouvernement : « On ne peut pas simplement trépigner et attendre que le Président veuille démissionner », tacle Olivier Faure

Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.

Le