« Nous sommes à la fin d’une période qui a commencé il y a presque 50 ans au congrès d’Epinay et qui a vu les partis présidentialiser leurs mouvements », constate Jean-Pierre Chevènement. Et d’ajouter : « Cette présidentialisation a abouti à quelque chose dont les Français ne voulaient plus : l’effet essuie-glace », à savoir l’alternance entre la droite et la gauche.
« C’est une position en or dont dispose le Président »
L’ancien ministre se réjouit que « ces partis représentent aujourd’hui des forces résiduelles ». Pour lui, « la majorité La République en marche est justement proportionnée » avec ses 319 sièges. « C’est une position en or dont dispose le Président », renchérit-il. Il ne tarit pas d’éloges sur Emmanuel Macron : « Je ne crains pas qu’il soit un hyperprésident, je me félicite de voir à la tête de la France un homme qui préside et qui le fait à la fois avec autorité et d’une manière sympathique. »
Chevènement : « La majorité La République en marche est justement proportionnée »
Jean-Pierre Chevènement regrette le climat des affaires, qui a conduit à la démission de François Bayrou, Sylvie Goulard et Marielle de Sarnez. « François Bayrou a posé un acte courageux », estime-t-il. Il y voit « la marque d’un homme réellement politique, qui fait passer sa qualité d’homme politique au dessus même de son appartenance à un gouvernement ».
« Il y a aujourd’hui en effet une tendance à voir s’exprimer un soupçon permanent à travers une sorte de machine polito-médiatico judiciaire, qui fait qu’un homme politique est contraint à la démission dès qu’une enquête préliminaire est ouverte, déplore l’ancien ministre. C’est trop facile de clouer au pilori des hommes politiques. »
Chevènement : « C’est trop facile de clouer au pilori des hommes politiques. »