Le premier secrétaire national du Parti socialiste Olivier Faure a dénoncé lundi "le choix d'une mise en scène", au lendemain de la seconde interview télévisée d'Emmanuel Macron, jugeant qu'elle n'avait "pas permis de réparer le dialogue interrompu avec les Français".
"C’était le choix d’une mise en scène, une mise en scène choisie à la fois par ceux qui interviewaient, mais aussi par celui qui était interviewé", a jugé Olivier Faure sur France Inter.
Selon lui, le chef de l'Etat a fait le choix "d’une mise en scène de son propre pouvoir". "Depuis le début du quinquennat Emmanuel Macron cherche à se poser comme une espèce de grand centre face à des pôles de radicalité qui lui permette d’assoir son autorité sur l’ensemble des modérés".
"On a eu en une semaine près de 4 heures d’interview, dans un moment où les Français manifestent assez régulièrement leur colère, et on a entendu un président qui en réalité n’a pas réussi ni à rassurer sur ses intentions, ni même à infléchir", a-t-il estimé. "Au fond on a eu un long dialogue avec des journalistes, mais qui n’a pas permis de réparer le dialogue interrompu avec les Français", a résumé M. Faure.
Boris Vallaud, un des porte-parole du PS, a lui dénoncé un "inutile exercice de pédagogie". "On avait bien compris vos projets Monsieur le Président... n’écouter que vous, la contradiction ne suscitant que votre agacement", a-t-il tweeté.
Interpellé sur les propos du chef de l'Etat, qui a réfuté l'idée d'une "coagulation" des mécontentements en France, M. Faure a relevé qu'"il y a des gens qui luttent chacun de leur côté" et qui "présentent une vision commune du service public, de la vie en société".
"Il y a des motifs communs d'insatisfaction, de colère, mais ce n'est pas à moi de juger des convergences des luttes parce que je ne veux pas, à aucun moment, donner le sentiment que derrière une lutte sociale, il y aurait un mouvent politique qui serait naissant et qui chercherait à capitaliser sur des mouvements qui sont nés hors de lui", a-t-il poursuivi.