François Bayrou nommé Premier ministre
Après de longues consultations, Emmanuel Macron a nommé ce vendredi 13 décembre l’un de ses plus proches alliés comme nouveau Premier ministre, le maire MoDem de Pau François Bayrou.
Par Alice Bardo
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« Le président de la République n’a pas de colonne vertébrale : le lundi il refuse d’accueillir les migrants de l’Aquarius - jusque-là, je m’en réjouis - mais le mardi on dit qu’il va accueillir les migrants du Lifeline. » La politique migratoire du gouvernement ne contente visiblement pas Olivier Marleix, député LR de l’Eure-et-Loir. Selon lui, Emmanuel Macron, qui n’est autre que « le fils spirituel de Hollande ayant accueilli Leonarda » mène une politique « immigrationiste, d’accueil à bras ouvert ».
« Les flux migratoires n’ont pas diminué, la traversée de la Méditerranée continue d’augmenter » alerte le député alors qu’un récent rapport des Nations Unies soulignait une nette diminution du nombre de migrants qui traversent la Méditerranée (quasiment deux fois moins les premiers mois de l’année 2018 qu’à la même période en 2017). Olivier Marleix est même allé jusqu’à dénier le statut de réfugiés aux personnes à bord des embarcations qui rejoignent l’Europe : « On nous a raconté que c’était des réfugiés, ce sont des réfugiés de rien du tout ! J’ai vu qu’un bateau avait été arrêté car des migrants avaient viré d’autres migrants par-dessus bord, ce qui montre l’empathie dont ils sont eux-mêmes capables ! Parmi ces gens-là, il y a des gens qui viennent du Sénégal : depuis quand c’est un pays en guerre civile ? »
Ce vendredi matin, contre toute attente et après neuf heures de négociation, un accord sur les migrations a été trouvé lors du sommet de l’Union européenne. Les Vingt-huit ont convenu de la création de centres d’accueil sur le sol européen et se sont dits prêts à réfléchir à l’instauration de plateformes régionales de débarquement dans des pays tiers. Un accord « ridicule », de l’avis du député d’Eure-et-Loir. « C’est la soupe qu’on sert dans les auberges espagnoles », a-t-il renchéri. Olivier Marleix plaide pour une « rupture qui fasse qu’on retrouve enfin une frontière européenne ». En somme, il aspire à plus de fermeté et, si la version « durcie » de la loi Asile et immigration adoptée par le Sénat va en ce sens, il ne « doute pas sur le fait que la majorité à l’Assemblée revienne à son texte »
La commission mixte paritaire se réunira début juillet afin de trouver un texte de compromis entre les deux chambres. En cas d’échec, les députés auront le dernier mot.
Emission spéciale nomination du Premier ministre