Il y a « une sorte de mépris » du gouvernement « vis-à-vis du Sénat »

Il y a « une sorte de mépris » du gouvernement « vis-à-vis du Sénat »

Interrogé au micro de « Sénat 360 » le sénateur communiste des Hauts-de-Seine, Pierre Ouzoulias regrette « une forme de mépris » du gouvernement vis-à-vis du Sénat et par ricochet, le manque d’intérêt de l’Assemblée nationale pour certains travaux parlementaires du Sénat.
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C’est la fin de l’année 2017 et l’heure de faire les premiers bilans. Pierre Ouzoulias sénateur communiste des Hauts-de-Seine, a été élu lors du dernier renouvellement du Sénat. Son regard sur la chambre haute est très positif, explique-t-il au micro de « Sénat 360 » : « C’est un endroit très agréable où il y a un grand respect du pluralisme politique et ça c’est une façon de faire qui devrait s’imposer à tous les territoires. Je suis élu des Hauts-de-Seine et je ne suis pas toujours traité dans les Hauts-de-Seine comme je le suis ici, au Sénat. »

Satisfait, en revanche, il ne l’est pas, quand il s’agit de la relation Parlement / gouvernement :

 « Malheureusement du point de vue gouvernemental, il y a une sorte de mépris, vis-à-vis du Parlement en général et du Sénat en particulier. Lors du débat budgétaire, on a vu que, souvent, les bancs des ministres étaient vides (…) Ça aussi c’est le nouveau monde, on sent bien que tout part de l’Elysée et que le Parlement est là, simplement pour avaliser des choses qui ont été décidées ailleurs. Et je regrette qu’à ce titre-là quelques amendements que nous avons signés avec la majorité sénatoriale ici, n’ont même pas été examinés par l’Assemblée nationale (…). Quand on essaie de faire ici un travail intéressant, constructif, il est complètement ignoré par l’Assemblée nationale. C’est insupportable. »

Alors que des échos importants se font entendre sur la baisse de moral et d’énergie de certains députés LREM, le sénateur des Hauts-de-Seine répond, souriant :

« Moi, ça va très bien. Parce que je ne suis pas un godillot, c’est beaucoup plus facile à vivre. (…) Moi, je pense à celles et ceux qui souffrent et qui sont sur le terrain (…) Ils sont nombreux et ils savent qu’ils peuvent compter sur nous et ça, ça nous donne beaucoup de moral (…) Moi, je suis très bien dans la défense du peuple. »

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