Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Hugues Renson : « Je suis très attaché à ce qu’on maintienne le cap »
Par Public Sénat
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« Évidemment il faut maintenir le cap, mais on peut moduler le tempo, moduler le rythme », concède ce matin, le député (La République en marché) de Paris, Hugues Renson. Après les violences qui ont émaillé de nombreuses manifestations des Gilets jaunes en France, samedi, le vice-président de l’Assemblée nationale a déclaré ne « pas être favorable au moratoire sur les taxes », réclamé par plusieurs partis politiques et les manifestants. « Nous avons sur ce sujet une obligation de résultats. On est dans le début de la COP24, il y a quelques années nous étions tous en train de célébrer l’accord de Paris », a-t-il répondu. Il ajoute que qu’un moratoire n’est qu’une « suspension », et donc par conséquent, temporaire. « Je ne suis pas complètement sûr que ça atténue aujourd’hui la colère ou la grogne. »
Appelant à « apporter une réponse politique » et à « recréer les conditions de la discussion », Hugues Renson s’est dit convaincu de la nécessité de « passer par le dialogue social ». Un cycle de « négociations », « avec des corps constitués, organisés, représentatifs » doit s’ouvrir pour lui, sous la forme « d’États généraux pour la cohésion sociale ».
« Vous avez des réponses qui sont aujourd’hui réfléchies par des parlementaires »
Sur la fiscalité, le pouvoir d’achat, l’écologie ou encore la citoyenneté, les réponses doivent être « très concrètes », a-t-il estimé. Hugues Renson veut remettre sur la table une proposition qu’il avait portée en juillet avec deux autres députés de la majorité : celle d’une prime mobilité pour les travailleurs. Il rappelle que depuis plusieurs mois, de nombreux membres de la majorité présidentielle font remonter des « contributions » :
« Vous avez des réponses qui sont aujourd’hui réfléchies par des parlementaires. Beaucoup de parlementaires de la majorité cogitent aujourd’hui et depuis plusieurs mois sur ce que nous pourrions apporter comme mesures complémentaires […] Une majorité parlementaire très forte, elle doit pouvoir agir dans les deux sens. Elle doit évidemment voter les lois qui permettent au programme sur lequel nous avons été élus de rentrer en application […] mais ce sont aussi des élus de terrain qui font remonter toujours à la fois des ressentis et des contributions. Je crois que nous pouvons dans ce domaine-là, nous améliorer. »