En application de la loi du non-cumul des mandats, Jean-Claude Gaudin a choisi sa mairie de Marseille et quittera donc le Sénat dans les prochaines semaines. Vice-président de la Haute assemblée, c’est à ce titre qu’il présidait ce mardi sa dernière séance. Élu pour la première fois au Sénat en 1989, il a été réélu à trois reprises depuis. Mais c’est surtout en tant que maire de Marseille que Jean-Claude Gaudin est connu. « Marseille, par-dessus tout, c’est vous-même » a déclaré le président du Sénat, Gérard Larcher, lors d’un rappel au règlement détourné en hommage à l’édile de la cité Phocéenne. « Vous avez exercé toutes les fonctions, ministre, conseiller régional, président de région, conseiller général, député, sénateur, président de groupe (UMP entre 2011 et 2014 ndlr) mais c’est votre cité, qui par-dessus tout, est pour vous quelque chose d’essentiel » a observé Gérard Larcher, pour qui, Jean-Claude Gaudin et Marseille, c’est : « l’illustration parfaite de ce lien charnel » entre un maire et sa cité. « Comme un potier avec sa terre qu’il façonne, c’est un peu cette relation que vous avez avec cette ville de Marseille » a-t-il comparé.
Cet hommage s’est terminé par une standing-ovation de tout l’hémicycle (voir la vidéo de tête)
Sénat: la dernière séance de Jean-Claude Gaudin
Très ému par les mots du président Larcher, Jean-Claude Gaudin a ensuite pris la parole. « Après avoir passé 39 ans au Parlement, dont 28 ans au Sénat et pendant cette période, 15 ans vice-président, j’arrive aujourd’hui à la dernière séance que je préside »(…) « Je suis fier d’avoir été parmi vous » a-t-il rappelé. Comme une petite pique aux nouveaux parlementaires de La République en Marche dont la plupart n’ont jamais exercé de mandat auparavant, il a ensuite insisté sur son parcours politique. « Nous sommes nombreux à avoir gravi un à un les échelons de notre vie démocratique. Ici, nous avons eu souvent, les uns et les autres, les sacrements du suffrage universel. Ici (..) nous avons appris le droit constitutionnel mais plus encore, le respect, la considération du parcours politique de chacun ». Quand l’ancien monde adresse un message au nouveau….