Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Hollande s’en prend à nouveau à Macron et sa méthode “méprisante pour certains”
Par Public Sénat
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François Hollande a à nouveau distillé des critiques contre le président Emmanuel Macron, samedi dans une interview à L’Écho Républicain, en dénonçant une façon de gouverner "qui peut paraître lointaine, distante, voire méprisante pour certains".
Dans cet entretien au quotidien régional, l'ancien chef de l’État dit avoir conscience "qu’il faut incarner un espoir, au regard de la déception que représente le pouvoir".
"Il y a actuellement une méthode qui peut paraître lointaine, distante, voire méprisante pour certains. Moi, j’ai voulu être un président à la hauteur, mais pas hautain. Préserver le lien avec les Français. Le dialogue social", déclare M. Hollande dans cet entretien.
L'ex-chef de l’État embraye ainsi sur la critique voulant que son successeur soit méprisant ou arrogant, deux adjectifs souvent cités dans les études d'opinion.
François Hollande juge, par ailleurs, que le bilan de son passage à l’Élysée (2012-2017) est actuellement "réhabilité".
"Il faut parfois quitter la place pour voir qu’elle était bien occupée. Ce constat, je le fais sans rancœur. Tant mieux s’il y a du pouvoir d’achat. Mon successeur en bénéficie. Pas sûr qu’il le maintienne à ce niveau", lance-t-il dans une autre attaque contre M. Macron.
L'ancien premier secrétaire du PS est venu samedi participer avec sa compagne Julie Gayet à un rassemblement de militants socialistes à Mainvilliers dans l'Eure-et-Loir, afin de "passer des messages aux militants PS".
"Comment repartir et rassembler ? Il faut avoir la fierté du bilan du précédent quinquennat. J’ai conscience qu’il faut incarner un espoir, au regard de la déception que représente le pouvoir", a-t-il dit.
L'ancien président socialiste affirme ne pas être animé par un "sentiment de revanche" à l'égard de son ancien ministre devenu président. "Si les gens pensent que je veux prendre ma revanche, je ne serai pas écouté de la même manière. Je viens pour échanger avec les Français", dit-il encore.
C'est la troisième fois en une semaine que M. Hollande tient des critiques publiques contre l'exécutif.