Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Hollande au théâtre : « Une désinvolture stupéfiante » pour Pierre Laurent
Par Public Sénat
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Invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio, le sénateur de Paris et secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent a sévèrement commenté la soirée théâtre de François Hollande en plein deuxième débat de la primaire de la gauche, dimanche dernier. Le président de la République est allé assister à la dernière du One man show de Michel Drucker, alors que les sept candidats à la primaire débattaient sur BFMTV et i-Télé.
« C’est surtout une marque de désintérêt absolument incroyable de la part du président de la République » a-t-il déclaré. « Qu’il procède de cette manière est une marque de désinvolture à l’égard du débat politique qui est quand même assez stupéfiante. Mais malheureusement dans ce quinquennat de ce point de vue là rien ne nous a été épargné par le président de la République ».
Sur le parti socialiste, Pierre Laurent est tout aussi sévère. « Il y a beaucoup de gens dans ce camp-là qui s’occupent à détruire ce parti. Je ne sais pas ce que sera l’état du parti socialiste à la sortie de la primaire » estime-t-il.
Soutien de Jean-Luc Mélenchon pour l’élection présidentielle 2017, Pierre Laurent n’a cependant pas caché quelques divergences avec lui, notamment sur la sortie du nucléaire que prône le candidat de la France insoumise.
« C’est très clair, nous ne sommes pas d’accord avec Jean-Luc Mélenchon sur ce point » explique-t-il. « Nous sommes les uns et les autres favorables au développement des énergies renouvelables, mais dire qu’en cinq ou dix ans, on va pouvoir assurer le droit à l’énergie pour tous dans de bonnes conditions pour l’écologie et pour les conditions de vie sociale et économique en sortant totalement du nucléaire, ce n’est pas réaliste ».
Autre divergence avec Jean-Luc Mélenchon : les élections législatives. Le parti de La France insoumise a décidé d’investir un candidat par circonscription pour ces élections, même face à des candidats du Parti communiste français. « On n’en est pas là » préfère répondre Pierre Laurent. « Nous aurons besoin d’un groupe au Parlement, d’un groupe de députés communistes, du Front de Gauche et de la France Insoumise. Donc il faut éviter la concurrence entre ces candidats » explique-t-il, annonçant qu’il renouvellera possiblement sa candidature à l’élection sénatoriale.