Hollande appelle son successeur à s’appuyer sur les acquis de son quinquennat

Hollande appelle son successeur à s’appuyer sur les acquis de son quinquennat

François Hollande a voté dimanche dans son ancien fief électoral de Tulle, pour le second tour de la présidentielle, appelant les...
Public Sénat

Par Sabine WIBAUX

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François Hollande a voté dimanche dans son ancien fief électoral de Tulle, pour le second tour de la présidentielle, appelant les Français à être au rendez-vous du scrutin et son successeur à s'appuyer sur "les acquis" de son quinquennat "pour continuer la marche".

Le chef de l'Etat, de retour à Paris dans la soirée, devait assister à l'annonce du résultat en compagnie des membres de son gouvernement, à l'Elysée.

"A chaque fois que je vote, c'est une émotion", avait-il confié avant de glisser son bulletin dans l'urne à Tulle.

"C'est toujours un acte important, significatif, lourd de conséquences, voilà pourquoi il faut voter", a-t-il dit, entouré d'une nuée de photographes et caméramans.

Mais il a aussi appelé son successeur à agir "dans la poursuite de ce qui a été accompli, des acquis qui ont été obtenus durant tout ce quinquennat".

"C'est cet acquis-là que je laisse au pays et mon successeur aura avec sa propre vision, ses propres propositions, à continuer la marche", a insisté François Hollande.

La candidate du Front national Marine Le Pen a réalisé au premier tour un score élevé en Corrèze, où elle est arrivée en tête avec 26,69% des suffrages, contre 20,65% à Emmanuel Macron. A Tulle toutefois, l'ex-ministre de l'Economie de François Hollande l'avait largement emporté avec 30,8% des suffrages, contre 13,8% à son adversaire.

Saluant chaleureusement élus et habitants, dont il connaît pour la plupart les visages et les noms, M. Hollande, dont c'était le dernier déplacement en Corrèze en tant que président, s'est lancé dans une longue tournée d'au-revoir.

- Retour aux sources -

A la mairie de Tulle, dont il fut le premier magistrat de 2001 à 2008, il a retrouvé avec émotion son ancien bureau. Direction Laguenne ensuite, petite commune à quelques kilomètres de là, où il a partagé une copieuse collation avec les élus, avant de déjeuner dans un de ses restaurants favoris à Tulle.

François Hollande a ensuite fait halte dans plusieurs villages, à Chameyrat, Saint-Hilaire-Peyroux, Saint-Mexant. Une promenade en terrain connu pour le président qui, au cours de son mandat, a effectué une trentaine de visites en Corrèze.

C'est dans ce département qu'il avait débuté sa carrière politique, à 27 ans, par une défaite face à Jacques Chirac aux législatives de 1981, avant de multiplier les mandats : député de la première circonscription de Corrèze de 1988 à 1993, puis de 1997 à 2012, mais aussi président du Conseil général de 2008 à 2012, sans compter son mandat de maire.

Alors qu'on lui demandait à quoi il allait penser à 20H00, quand le visage du vainqueur apparaîtrait sur les écrans de télévison, il a répondu : "Sur le plan personnel, je vais penser à tout ce que j'ai accompli, à ces instants passés à l'Elysée, tous ces bonheurs de servir la France qui m'ont été donnés, les sacrifices aussi qui ont été faits", a-t-il égréné, un brin nostalgique.

"Je penserai aussi à ma mère, parce qu'elle n'était plus là quand j'ai été élu Président et ce que j'ai fait, je l'ai fait aussi pour qu'elle soit fière", a aussi confié M. Hollande, visiblement ému.

Le président n'a toutefois pas fait ses adieux à la Corrèze. "Je suis Corrézien, je n'ai jamais cessé de penser à la Corrèze" et "je serai autant qu'il me plaira ici en Corrèze", a-t-il assuré, soulignant qu'il avait "encore beaucoup à faire".

"C'est toujours en Corrèze que je me ressource, que je reprends des forces (...) Mes forces sont là".

François Hollande a annoncé que dès le 9 juin - "en pleines législatives" - il serait de retour à Tulle pour la cérémonie des Pendus, qui commémore le massacre de 99 hommes, pendus en 1944 par les soldats allemands de la division SS Das Reich.

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