Hamon: “ma priorité ne consiste pas à parler aux appareils”

Hamon: “ma priorité ne consiste pas à parler aux appareils”

Benoît Hamon, candidat PS à la présidentielle, a affirmé dimanche que sa "priorité ne consiste pas à parler aux appareils"...
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Benoît Hamon, candidat PS à la présidentielle, a affirmé dimanche que sa "priorité ne consiste pas à parler aux appareils" politiques mais à tous les électeurs, épinglant les "conditions fortes" posées par Jean-Luc Mélenchon en préalable d'un rassemblement.

"Ma priorité ne consiste pas à parler aux appareils (...) mais aux électeurs de gauche et à tous les Français", a déclaré M. Hamon lors du Grand Jury RTL/LCI.

Le député des Yvelines souhaite s'adresser "au-delà même des formations politiques, aux grands réseaux qui sont ceux de la lutte contre la pauvreté, contre l'exclusion, dans le domaine de l'écologie, de l'éducation, pour leur dire qu'il n'est pas possible que la gauche soit absente du deuxième tour de l'élection présidentielle".

"Nous ne pouvons pas nous permettre d'assister passifs à un second tour entre la droite, qui est une droite dure, et l'extrême droite", a-t-il insisté.

"C'est la raison pour laquelle je serai tenace, têtu. Je respecte les égos, j'en ai moi-même un. Mais si la dynamique se confirme, vous verrez, elle parviendra à vaincre bien des réticences", a-t-il prédit.

MM. Hamon et Mélenchon ont ouvert en fin de semaine des discussions pour aboutir à un rassemblement qui paraît extrêmement hypothétique au vu des positions de l'un et l'autre.

"Il a posé des conditions fortes", a souligné M. Hamon à propos du leader de La France insoumise, qui demande notamment à ne nouer aucun accord avec Emmanuel Macron et à ne pas investir pour les législatives les ministres du quinquennat.

"Si l'on fait du covoiturage et que l'on décide que l'on conduit, la couleur des sièges et que les autres descendent au premier feu, ça marche rarement", a-t-il ajouté.

Dans le même temps, M. Mélenchon a jugé tout cela "consternant".

M. Hamon a "fait toute une campagne sur le thème +moi je parlerai à tout le monde, j'appellerai Jean-Luc Mélenchon le lendemain+" de la primaire. "Cela fait trois semaines, ça va ! C'est moi qui ai dû dire qu'il fallait arrêter la comédie", a affirmé M. Mélenchon.

"J'apprends que j'aurais fermé la porte, mais c'est quand même moi qui ai fait le pas. Je trouve ça dommage mais je ne vais pas passer ma vie dessus. Je ne suis pas un amoureux éconduit", a-t-il poursuivi juste avant de présenter le cadrage économique de son programme.

"Je ne suis pas en train de faire le congrès du PS. Mon problème, ce n'est pas la synthèse foireuse à deux heures du matin, avec des points et des virgules", s'est emporté M. Mélenchon.

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