Mardi, Emmanuel Macron a reconnu « au nom de la France », que l’avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel avait été « torturé et assassiné » par l’armée française pendant la guerre d’Algérie en 1957. Ce geste d’apaisement était recommandé par le rapport de l’historien Benjamin Stora. Le chef de l’Etat s’est engagé à prendre des « actes symboliques » pour tenter de réconcilier les deux pays, mais exclut toute « repentance » et « excuses ».
Interrogé par Public Sénat, l’ancien ministre de la Défense et actuel sénateur LR de La Meuse, Gérard Longuet s’est dit « très étonné » par cette déclaration. « Ça concerne directement l’armée Française qui n’était pas présente en Algérie de son propre fait mais du fait du gouvernement. Je pense que le Président Macron aurait été plus avisé de juger d’abord le gouvernement qui a donné des ordres et qui les a couverts. Les militaires ne font jamais qu’exécuter les ordres qu’on leur a donné » a-t-il déploré avant de juger « préoccupant de faire porter la responsabilité à celui qui exécute un ordre ».
En ce qui concerne la volonté du chef de l’Etat de réconcilier les deux pays par des actes symboliques, Gérard Longuet, qui dans sa jeunesse était partisan de l’Algérie française, a estimé « qu’il fallait faire un effort des deux côtés ». « Il y a eu 1 million d’Européens pour leur grande majorité des Français, des franco musulmans qui ont traversé (la Méditerranée) et qui ont tout perdu. Et ça, on l’oublie un petit peu ». « Reconstituer la mémoire par une formule, 63 ans après, c’est un peu rapide » a-t-il conclu.