Grand débat: Wauquiez juge le discours de Philippe « pas à la hauteur »

Grand débat: Wauquiez juge le discours de Philippe « pas à la hauteur »

Le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez a estimé mardi que le discours du Premier ministre Edouard Philippe la veille...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez a estimé mardi que le discours du Premier ministre Edouard Philippe la veille lors de la présentation du bilan du grand débat national n'était "pas la hauteur".

"Le débat a apporté au début un apaisement. Le danger c'est que si la sortie du grand débat n'est pas à la hauteur des attentes, cet apaisement se transforme en grande déception et hier, ce n'était pas à la hauteur. On a un Premier ministre qui a enchaîné des banalités sans qu'il y ait aucune précision", a déploré sur RTL le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

"Normalement au bout de quatre mois de débats, on ne doit plus en être là", a-t-il critiqué.

"Que le président de la République se réserve les annonces, certes, mais que maintenant, on ait des éléments concrets de direction, qu'on nous dise quels impôts (on supprime NDLR), où, comment, quelles dépenses publiques on épargne pour financer ces baisses d'impôts", a-t-il poursuivi.

Baisses d'impôts face à une "immense exaspération fiscale", besoin de "lien quotidien", d'une démocratie plus "délibérative" et de répondre à l'"urgence climatique": Édouard Philippe a esquissé lundi son chemin de sortie de la crise des "gilets jaunes", à quelques jours des premières annonces du président Macron, attendues mi-avril.

Sur l'annonce des baisses d'impôts, M. Wauquiez s'est "réjoui que ce qu'on (Les Républicains, NDLR) a proposé finit par être entendu et que ce que le gouvernement ne faisait pas soit aujourd'hui annoncé par le Premier ministre".

Mais il a réitéré sa proposition d'une baisse de l'impôt sur le revenu de 10% pour tous "parce que les principales victimes de l'impôt sur le revenu, c'est les classes moyennes".

"Le gouvernement a jeté une proposition consistant à dire: on va baisser l'impôt sur le revenu mais seulement pour les plus modestes, je considère qu'il faut arrêter d'oublier systématiquement ceux qui sont au milieu", a-t-il ajouté.

M. Wauquiez a également déploré que le Premier ministre "n'ait pas eu un mot pour les retraités" dans son discours, alors que selon lui, "les deux principales injustices fiscales" concernent les classes moyennes et les retraités.

Dans la même thématique

Grand débat: Wauquiez juge le discours de Philippe « pas à la hauteur »
3min

Politique

Emmanuel Grégoire candidat à la mairie de Paris : "Je ne pourrai pas soutenir quelqu'un qui a passé son temps à me tirer le tapis sous le pied », déclare Anne Hidalgo

Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est exprimée sur la fin de son mandat, et les élections municipales à venir. Si l’édile soutient le sénateur socialiste Rémi Féraud pour la succéder, elle attaque son premier adjoint Emmanuel Grégoire, également candidat, qui n’a pas « rempli son rôle de protéger le maire ».

Le

Grand débat: Wauquiez juge le discours de Philippe « pas à la hauteur »
2min

Politique

Assouplissement du ZAN : Agnès Pannier-Runacher dénonce « la manière dont certains populistes se saisissent de ce sujet »

La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.

Le

Grand débat: Wauquiez juge le discours de Philippe « pas à la hauteur »
3min

Politique

Ukraine : « Avez-vous vraiment plus peur de taxer les riches que de laisser Poutine gagner ? », demande Mélanie Vogel

Lors de son allocution, Emmanuel Macron a promis que la hausse des dépenses militaires se ferait sans augmentation d’impôts. « On ne peut pas demander aux Français de payer des chars avec leurs services publics et leurs retraites », dénonce la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, qui demande une contribution des plus riches à l’effort de guerre.

Le