Grand débat : « Les Français en ont fait un succès » estime Pascal Perrineau

Grand débat : « Les Français en ont fait un succès » estime Pascal Perrineau

Invité de l’émission « On va plus loin », le politologue, Pascal Perrineau, un des cinq garants du grand débat, en explique les rouages.
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Lancé le 15 janvier par Emmanuel Macron, pour répondre à la crise des « gilets jaunes », le grand débat national va s’achever le 15 mars. Le politologue Pascal Perrineau, qui fait partie des cinq garants de ce grand débat (il a été nommé par le président du Sénat, Gérard Larcher) raconte son expérience, sur le plateau d’« On va plus loin » : « Ce qui m’a marqué, c’est la manière dont les Français se sont emparés d’un processus qui, au début (…) s’inventait tous les jours (…) Ils sont rentrés dans cette dynamique et ils en ont fait un succès. »

Et il ajoute : « On a rencontré, dans ces réunions d’intérêt local (…) des gens qui prenaient la parole parfois pour la première fois (…) D’habitude dans les débats, ce sont les professionnels du débat qui sont là : les militants, les associatifs etc. Et là, dans de très nombreux endroits, on avait des gens que l’on n’avait jamais vus. »

Après ces grands débats dans toute la France, sont prévues, les 11 et 13 mars, des conférences nationales, qui réuniront les corps intermédiaires : « Les quatre conférences thématiques qui vont avoir lieu, à partir de lundi prochain (…) c’est la première étape, du retour du monde de la représentation (…) C’est le moment où la démocratie participative doit s’articuler à la démocratie représentative » explique le politologue.

Sont également prévues des conférences régionales, auxquelles vont participer des citoyens tirés au sort : « Tout le monde peut être tiré au sort » assure Pascal Perrineau. « On va demander à ces citoyens tirés au sort (…) de rentrer dans une véritable délibération, de s’écouter les uns les autres (…) et d’arriver à des solutions. »

Quant aux propositions des citoyens ayant participé au grand débat national, apporté des contributions sur le site internet, écrit sur les cahiers de doléances etc., elles sont actuellement « remontées » et traitées : « Tout sera exploité » garantit le politologue. « Fin mars, début avril, le monde de la représentation politique aura les cartes en main (…), aura sous ses yeux ce que les Français ont en tête (…), les ébauches de solutions qu’ils préconisent. Et à partir de ça, on verra dans quelles mesures ce monde politique répondra. »

Et si, pour Pascal Perrineau, les déceptions sont inévitables, « ce qui est important, c’est le ratio entre les déceptions et les satisfactions ». 

Le politologue reconnaît qu’il n’a pas l’assurance, en tant que garant du grand débat, que le chef de l’État entendra les propositions des Français : « Nous, nous sommes des observateurs. Nous n’avons pas de fonction décisionnaire. »

Mais Pascal Perrineau reste optimiste : « La réussite de ce grand débat oblige ceux qui l’ont initié. Et parmi eux, il y a (…) le président de la République. »

 

Vous pouvez voir et revoir cet entretien, en intégralité :

OVPL. Entretien avec le politologue Pascal Perrineau (en intégralité)
09:48

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