Glyphosate : première réaction de Nicolas Hulot à la décision européenne

Glyphosate : première réaction de Nicolas Hulot à la décision européenne

Alors que le Parlement européen vient de voter une résolution en faveur d’une disparition progressive du glyphosate, le ministre de la Transition écologique se réjouit que « le sujet soit maintenant dans l’écran radar de nos sociétés » au micro de Public Sénat. 
Public Sénat

Par Helena Berkaoui

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Le Parlement européen vient de voter une résolution en faveur d’une disparition progressive du glyphosate d’ici 5 ans. Si cet avis a seulement valeur consultative, il pourrait peser sur la décision de la Commission et des États membres qui doivent se prononcer sur la ré-autorisation du glyphosate demain.  Cette molécule classée « cancérigène probable » par l’OMS est la principale substance de l’herbicide très controversé, le Roundup. Commercialisé par la firme américaine Monsanto, l’herbicide le plus utilisé au monde est sous le feu des critiques (lire notre article). Nicolas Hulot se réjouit que « L’Europe, la France, ait décidé de prendre ce sujet-là en particulier, et le sujet des pesticides en général, à bras-le-corps. »

La Commission européenne a revu sa proposition sur le renouvellement du glyphosate à la baisse. Elle propose désormais une période d'autorisation de 5 à 7 ans au lieu de 10 ans. Une proposition annoncée juste après l'appel du Parlement européen à éliminer progressivement l'herbicide controversé d'ici à fin 2022.

 « Il y a une convergence d’éléments, d’informations qui tendent à prouver que cette molécule n’est pas innocente sur l’environnement et sur la santé » affirme Nicolas Hulot. Le ministre de la Transition écologique salue le fait que « chacun des acteurs ait décidé de s’emparer du sujet, de le regarder  avec sérieux, le sujet est maintenant dans l’écran radar de nos sociétés » constate-t-il.

Il faut faire « en sorte maintenant que l’on s’organise pour sortir de l’autorisation de cette molécule tout en ayant bien à l’esprit qu’il va falloir aider les agriculteurs à le faire. »

Nicolas Hulot estime qu’il faut faire « en sorte maintenant que l’on s’organise pour sortir de l’autorisation de cette molécule tout en ayant bien à l’esprit qu’il va falloir aider les agriculteurs à le faire. » Le ministre de la Transition écologique plaide pour une sortie du glyphosate d’ici 3 ans.

Concernant les critiques de Ségolène Royal – ex-ministre de l’Écologie – qui regrette l'autorisation, même sur une courte période, du glyphosate, il déclare que s’il n’était « pas intervenu dans le débat, l’Europe s’apprêtait à ré-autoriser le glyphosate pour dix ans sans autres prescriptions (…) là on a pris le problème à bras le corps et là on est dans une sortie programmée, intelligente et je l’espère qui ne sera pas conflictuelle. » 

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