Glyphosate: les députés Insoumis appellent à une interdiction “dès aujourd’hui”

Glyphosate: les députés Insoumis appellent à une interdiction “dès aujourd’hui”

Les députés de la France Insoumise ont appelé vendredi le gouvernement à revenir sur "ses arbitrages en faveur de l'agro...
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Les députés de la France Insoumise ont appelé vendredi le gouvernement à revenir sur "ses arbitrages en faveur de l'agro-industrie", plaidant pour "interdire dès aujourd’hui le glyphosate et s’opposer à l’empoisonneur Monsanto" et assurant que l'alternative existe.

Ces élus considèrent, "à l’heure où de multiples articles révèlent l’empoisonnement de nos aliments ou de nos agriculteurs", qu'"il faut interdire dès aujourd’hui le glyphosate et s’opposer à l’empoisonneur Monsanto", dans un communiqué.

"L’argument de la nécessité d’une alternative n’est qu’un prétexte à gagner du temps", estiment Mathilde Panot, Loïc Prud’homme, François Ruffin, Bénédicte Taurine, affirmant que "l’alternative existe dès aujourd’hui".

"Une agriculture sans glyphosate en fait déjà la preuve sur notre territoire mais aussi plus largement sur la planète: polyculture-élevage, agro-foresterie, agro-écologie, permaculture, etc. Les modèles ne manquent pas et sont bien plus innovants que la seule agro-industrie", selon ces quatre Insoumis.

Ils jugent "urgent que le gouvernement revienne sur ses arbitrages en faveur de l’agro-industrie et au détriment de la transition vers une agriculture paysanne et biologique".

Une mission d'information de l'Assemblée comptant 23 députés de tous bords et de quatre commissions, dont Mathilde Panot, va plancher à compter de mi-novembre sur les produits phytosanitaires.

L'objectif, selon le groupe LREM qui la préside, est de "faire un état des usages", "évaluer les risques et les enjeux", et "rechercher les solutions alternatives qui pourraient être proposée à la filière agricole".

La Commission européenne va soumettre le 9 novembre au vote des 28 États membres de l'UE une nouvelle proposition de renouvellement de la licence d'utilisation de l'herbicide controversé glyphosate, pour une durée réduite à cinq ans.

La France souhaite que le renouvellement de l'autorisation de cet herbicide, dont la licence expire en décembre, "n'aille pas au-delà de quatre ans", a indiqué Matignon à l'AFP mercredi.

Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a promis vendredi "d'associer le monde agricole" pour la transition vers une agriculture sans glyphosate.

La dangerosité de l'herbicide est au cœur d'une controverse: le Centre international de recherche sur le cancer (OMS) l'a classé "cancérogène probable" en 2015, contrairement aux agences européennes, l'Efsa et l'Echa.

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