« Gilets jaunes »: Juppé lance « un appel à la raison »

« Gilets jaunes »: Juppé lance « un appel à la raison »

Le maire de Bordeaux Alain Juppé a lancé mercredi un "appel à la raison" et "au dialogue" aux "gilets jaunes" qui manifestent...
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Le maire de Bordeaux Alain Juppé a lancé mercredi un "appel à la raison" et "au dialogue" aux "gilets jaunes" qui manifestent chaque samedi dans sa ville, dénonçant "les actes de violences inouïs et inacceptables" à l'issue des dix actes de cette révolte hebdomadaire.

Tout en soulignant que les revendications des "gilets jaunes" étaient "l'expression d'une souffrance réelle qui doit être écoutée", Alain Juppé a déploré les "conséquences désastreuses" de ces manifestations sur l'image et l'économie de Bordeaux.

"Il n'est pas tout à fait exclu que nous perdions plusieurs milliers d'emplois", notamment parmi les petits commerçants, a-t-il dit, alors que les manifestations des "gilets jaunes" se sont toutes terminées à Bordeaux par des affrontements avec les forces de l'ordre et des dégradations de boutiques, mobiliers urbains ou des rails du tramway. La note devrait s'élever à plus d'un million d'euros, selon lui.

M. Juppé, qui a officiellement a quitté le parti Les Républicains, a rendu un "hommage" appuyé aux forces de l'ordre, malgré les polémiques sur l'usage des lanceurs de balles de défense (LBD). Elles "ont fait preuve d'un grand sang-froid et de proportionnalité", a-t-il souligné.

Le maire de Bordeaux, où les "gilets jaunes" étaient encore 4.000 à manifester samedi dernier, a expliqué les difficultés à sécuriser le centre-ville, impossible à "sanctuariser". Selon lui, "il faudrait une bonne trentaine d'unités de forces mobiles alors que le préfet en dispose de neuf pour la Nouvelle-Aquitaine et de six pour Bordeaux".

L'ex-Premier ministre a par ailleurs déploré l'absence d'interlocuteurs chez les "gilets jaunes" pour assurer la sécurité lors des manifestations. "M. le préfet vient de réunir certains représentants des +gilets jaunes+. C'est, comme nous nous y attendions, invraisemblable. Aucun ne peut s'engager pour aucun autre. Nous n'avons pas d'interlocuteur....".

"Je ne suis pas sûr que nous puissions avoir samedi prochain un itinéraire balisé et un mot d'ordre de dislocation". "Je demande dans ces conditions au préfet qu'un renfort de protection soit prévu" dans les rues qui ont été l'objet de dégradations les précédents samedis, a-t-il dit.

"Il faut sortir de cette crise", a-t-il insisté, en incitant les Bordelais à participer au grand débat et à remplir les "cahiers de doléances et d'espérances" mis en place dans chaque mairie de quartier.

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