Fin d'une "dualité" au sommet de l'exécutif, retour au régime parlementaire, parité salariale hommes-femmes... Jacline Mouraud, figure des "gilets jaunes" et fondatrice du parti "Les Émergents", a proposé samedi des mesures visant à une "profonde" refonte de la Constitution.
En plein débat national, Jacline Mouraud préconise, dans un communiqué transmis à l'AFP, de modifier les missions du président de la République et du Premier ministre, car elle estime "qu'il y a une personne de trop à la tête de l'exécutif".
"Cette dualité peut être source de conflit, voire d'instabilité", insiste la cheffe de file des "Émergents", parti créé fin janvier. Elle recommande de renommer le Premier ministre, "le véritable chef de la majorité", en "président du Conseil".
Le président de la République resterait "chef des armées" et conserverait "certains pouvoirs de nomination", précise la Bretonne de 51 ans qui avait initié le mouvement des "gilets jaunes" en diffusant en octobre 2018 une vidéo sur Facebook où elle dénonçait "la traque aux automobilistes".
Selon son projet, le quinquennat serait conservé mais la France adopterait non plus un régime de type présidentiel mais "un régime parlementaire (...) à l'image de l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie..."
A l'article 1 de la Constitution, qui porte sur l'égalité des citoyens devant la loi, Jacline Mouraud propose d'ajouter "enfin la parité salariale homme-femme à situation identique". Elle laisserait "un délai de deux ans au gouvernement, ou au peuple par voie référendaire" pour l'"exiger".
Suppression du Cese (Conseil économique, social et environnemental), "profonde réforme du Sénat", "reconnaissance des langues minoritaires" et "disparition du Conseil constitutionnel", dont les missions seraient transmises au Conseil d'État, font partie des autres mesures avancées par cette figure des "gilets jaunes", qui ne présente pas de liste aux élections européennes du printemps, mais compte être présente aux municipales de 2020.