Georges-Marc Benamou : « C’est assez inquiétant que l’État n’ait pas senti » la grève des contrôleurs arriver

Georges-Marc Benamou : « C’est assez inquiétant que l’État n’ait pas senti » la grève des contrôleurs arriver

Grève surprise à la SNCF. À un mois de Noël, les contrôleurs de l’entreprise de transport ferroviaire ont décidé de se mettre en grève pour demander notamment, une meilleure reconnaissance de leur métier. Est-ce une grève de trop ? Aurait-elle pu être évitée ? Sur le plateau de « Et maintenant ! » Georges-Marc Benamou dénonce le manque d’anticipation de l’État.
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Avec seulement 4 trains sur 10 en circulation ce week-end, la grève des contrôleurs SNCF est très suivie. Ils réclament une augmentation de leurs primes, une meilleure mobilité professionnelle et une plus grande reconnaissance de leurs fonctions. Essentiels à la sécurité, les trains ne peuvent pas circuler sans eux.

Une grève plutôt inattendue selon la direction de l’entreprise, et qui aurait même pris les syndicats par surprise. Ces derniers ont ainsi rejoint un mouvement initié par la base. Pour Georges-Marc Benamou, le système d’alerte sociale est « défaillant ».

Grève surprise ?

L’écrivain et producteur compare la situation à celle que l’on a connue au mois d’octobre dans les raffineries et dépôts pétroliers. « Ça ressemble un peu à la grève de Total, la grève surprise. Mais là c’est du public, et le système d’alerte dépend de l’entreprise et des pouvoirs publics ». Pour lui, l’État, actionnaire unique de la SNCF aurait dû mieux sentir et prévenir le conflit. « Sur Total, on pouvait dire que c’était le PDG avec son salaire faramineux, là c’est l’État qui est aussi défaillant dans le dialogue social. Quand il y a des problèmes dans le corps social, et les contrôleurs c’est un point sensible du corps social, il y a des systèmes d’alerte qui doivent fonctionner dans une entreprise comme la SNCF auprès du ministre des transports. Et c’est assez inquiétant que l’État n’ait pas senti cela ».

Enfin Georges-Marc Benamou pointe la nécessité de sentir l’air du temps, et d’être « ancré dans les territoires » ; un manque qu’il attribue peut-être à la « technocratisation du pouvoir ».

 

Retrouvez l’émission « Et maintenant ! » sur Public Sénat ce samedi 3 décembre à 19h puis en replay sur notre site internet.

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