Le parquet de Lisieux (Calvados) a prolongé lundi la garde à vue d'un ancien candidat de La France insoumise (LFI) aux législatives dans le Calvados, Stéphane Poussier, interpellé dimanche pour apologie du terrorisme, selon un communiqué.
Stéphane Poussier a été interpellé dimanche à 11H30 à son domicile de Dives-sur-Mer (Calvados) pour avoir publié samedi deux tweets se félicitant de la mort du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, tué après s'être substitué à un otage dans l'attaque terroriste du supermarché de Trèbes.
"Le parquet de Lisieux a prolongé la garde à vue de monsieur Poussier pour une durée maximum de 24 heures", a indiqué lundi le procureur de la République de Lisieux David Pamart dans un communiqué.
La peine maximale encourue pour ce type de délit est de 7 ans de prison et de 100.000 euros d'amende.
Le parquet n'avait pas de précision sur l'âge de M. Poussier dans l'immédiat. Selon Ouest-France, il est âgé de 61 ans.
Candidat malheureux de La France insoumise dans la 4ème circonscription du Calvados, Stéphane Poussier avait écrit sur Twitter: "A chaque fois qu'un gendarme se fait buter (...) je pense à mon ami Rémi Fraisse", un jeune militant écologiste tué en 2014 par une grenade tirée par un gendarme.
"Là c'est un colonel, quel pied! Accessoirement, encore un électeur de Macron en moins", avait-il ajouté. Ses remarques ont provoqué de vives réactions sur Twitter, et son compte a été désactivé.
Les tweets ont été condamnés par son mouvement, la France Insoumise et par son leader Jean-Luc Mélenchon. Selon LFI M. Poussier a été exclu du parti dès samedi.
"Lundi la veut porter plainte pour apologie du terrorisme contre Stéphane Poussier", a indiqué dimanche M. Mélenchon sur son compte Twitter.