Associations culturelles, sportives ou autres pâtissent de la crise du Covid-19. « Des associations qui structurent la vie de nos territoires et développent le lien social, et s’inquiètent de pertes de revenus importantes » a précisé Catherine Morin-Dessailly, présidente de la commission de la culture au Sénat. En France, on compte 1, 5 million d’associations pour 20 millions de bénévoles.
Interrogé sur les moyens mis en œuvre par l’État pour leur venir en aide, Gabriel Attal promet que le gouvernement versera toutes les subventions qu’il avait promises aux associations, « même les financements liés à des projets qui ne pourront avoir lieu du fait du confinement. »
Le maintien des subventions des associations
À titre d’exemple, le secrétaire d’État a évoqué Solidarité Sida, qui ne peut organiser le festival Solidays mais « recevra quand même sa subvention de l’État qui était prévue pour ce festival. Ou encore des associations de protection de l’environnement qui réalisent habituellement à cette période le décompte des espèces et recevront les sommes prévues à cet effet. »
Le maintien de ces sommes est un « signal fort », a fait valoir Gabriel Attal, qui a appelé les collectivités locales et les entreprises mécènes à suivre cette voie, parce que « nous avons besoin des associations en ce moment, nous devons les protéger car nous en aurons besoin également après ce confinement, pour reconstruire. » Le tissu associatif représente 10% du PIB et 1,5 million d’emplois non-délocalisables. Accessibilité au chômage partiel, prêts garantis par l’État et fonds de solidarité pour les associations employeurs : « Tout un ensemble de dispositifs a été mis en place début avril pour maintenir à flot les structures » a-t-il détaillé. Quid des associations qui n’ont pas de salariés ? « Ces petites associations qui dépendent des fonds obtenus lors de la brocante annuelle annulée à cause du Covid et qui n’ont accès à rien… » s’est inquiété le sénateur Magner. Le secrétaire d’État a répondu qu’elles sont concernées par le report de charges et de loyers.
Aide de la réserve civique
Le rôle essentiel des bénévoles des associations a été évoqué, notamment leur implication dans les banques alimentaires, le soutien scolaire ou l’aide aux personnes isolées et vulnérables. Des associations qui pendant cette crise ont vu le nombre de leurs bénévoles chuter : « 1/3 des bénévoles des Restos du Cœur ont plus de 70 ans » a souligné Gabriel Attal. La réserve civique a permis de pallier cette baisse en mobilisant les Français : « Et ce fut un succès. 300 000 personnes se sont inscrites, c’est même trop pour les missions proposées. 100 000 d’entre elles ont pu apporter leur aide sur le terrain ou à distance.»
Pour le secrétaire d’État, l’enjeu désormais est de permettre une mobilisation bénévole plus large. C’est l’un des objectifs du dernier projet de loi urgence, permettre « d’élargir le périmètre des personnes morales éligibles à l’ensemble des sociétés anonymes à capitaux publics.» Cela permettrait à des volontaires d’intervenir, par exemple, à la Poste, pour rappeler les gestes barrières lors de l’accueil ou distribuer des masques dans les transports. « Ce n’est pour l’instant pas possible légalement » a précisé Gabriel Attal.